Opinion – Le VTT à assistance électrique : ange ou démon ?

Le VTTAE, ou VTT à Assistance Electrique, voir e-bike ou e-MTB, connait un essors considérable depuis quelques années. Ce n’est pas s’enthousiasmer plus que raison qu’affirmer que la révolution est en marche. Les fabricants l’ont bien compris et s’engouffrent tous vers ce nouveau marché dont les chiffres font tourner la tête.

Les volumes de vente et leur progression sont tels que chaque constructeur se doit maintenant de proposer un modèle sur ce segment, de certaines marques impliquées dès les frémissements de cette nouvelle tendance comme Haibike ou Lapierre à d’autres qui dévoilent des solutions plus audacieuses comme Rocky Mountain avec son Altitude Powerplay au système propriétaire, en passant par le Turbo Levo de Specialized à l’intégration sans doute la plus réussie sur le marché. Seuls quelques irréductibles comme Santa Cruz ont décidé de faire l’impasse sur ce segment pour le moment.

Cependant, cet engouement de certains pour ce nouvel outil rencontre une réaction opposée tout aussi intense : la communauté se déchire sur la prolifération de ces VTT à moteur et ses opposants ont la plupart du temps une opinion bien tranchée à leur sujet.

Entre idées pré-conçues et limitations techniques, je vous propose dans cet article de nous glisser sous la chape dogmatique qui surplombe les plus philosophiquement averses à l’idée de rouler avec un moteur pour faire le point sur le sujet.

 

 

L’essai, passage obligé pour comprendre le VTTAE


Débattre de manière philosophique des heures durant sur internet et observer d’un oeil mauvais ceux qui se laissent séduire par ce type d’engin n’est pas le meilleur moyen pour comprendre les différences qui séparent l’E-MTB du VTT traditionnel.

Partant de ce constat, j’ai profité des tests offerts lors du Vélo Vert Festival pour essayer le Turbo Levo FSR Fattie de Specialized : 22kg, des pneus en 2.8″ et un moteur qui délivre 250W conformément à la législation européenne, appuyé par une batterie de 460Wh, le tout réglable depuis son smartphone via l’application Specialized connectée à l’engin en Bluetooth. Les détracteurs du Di2 de Shimano n’ont qu’à bien se tenir, welcome to 2017. Prix d’entrée d’environ 5000€, soit celui d’un enduro haut de gamme accompagné d’un trip organisé d’une semaine dans les alpes pour vivre le rêve.

“Cruiser à 20km/h en montée tout en se reposant est assez grisant…”

Pour un adepte du vélo de montagne, la première réaction une fois aux commandes de la bestiole se situe entre l’incrédulité et le rejet. Le moindre coup de pédale vous propulse en avant, et on se retrouve rapidemment à des vitesses absurdes en montée, en laissant sur le bord de la route les autres vététistes à bout de souffle. Observer son prochain rouler à bord d’une telle machine retranscrit trop mal les sensations qu’elle procure une fois aux commandes. Une fois à bord, on se rend compte que l’assistance fournie par le moteur électrique est d’un niveau bien plus important que ce que l’on avait imaginé, sans même passer en mode “Turbo”.

Si cruiser à 20km/h en montée tout en se reposant est assez grisant, la première montée empierrée un peu technique change encore la donne. On se rend alors compte que non, le VTTAE n’est pas uniquement reservé aux faibles, mais démultiplie les capacités de son pilote. Là où l’on serait monté en vingt minutes au bord de l’asphixie, on parcours le chemin deux fois plus vite, mais en faisant tout autant monter le cardio, ou presque. La monte en 27.5+ se révèle quasi-indispensable pour trouver de la traction, tant il est facile de se prendre pour un monster truck et tirer droit dans le pentu à travers les obstacles, le poids de l’engin étant un pousse au crime certain.

“C’est en descente que les points négatifs du VTTAE m’ont sauté au visage.”

Mais c’est en descente que les points négatifs du VTTAE m’ont sauté au visage. S’il faut certainement un temps d’adaptation pour s’y acclimater, le poids élevé de ce type de machine associé aux pneus larges en font l’opposé de ce qui fait le charme d’un trail bike dynamique. On se retrouve aux commandes d’une machine pataude, qui, si elle est efficace, se prête mal aux jeux avec le terrain. La surcharge pondérale  de l’engin se ressent au freinage avant d’entrer en courbe, et les pneus au dessin minimaliste courants en 650B+ renforcent la sensation de grip fuyant de ce format lorsqu’on essaye de les brusquer un peu. C’est finalement dans les virages rapides et relevés du bikepark que l’engin s’est révélé le plus efficace par rapport à un VTT non motorisé.

Autre point faible : le délai à l’allumage de l’assistance. Si ce paramètre est réglable grâce à l’application sur smartphone, le paramétrage des vélos de test semblait très conservateur sur ce point : il fallait peut-être une demi-révolution pour que l’assistance s’enclenche. Ce comportement serait exacerbé sur le Turbo Levo, tandis que les moteurs Bosch sont, d’après certains retours, bien plus réactifs. Quoi qu’il en soit, le phénomène est très déroutant. Le coup de pédale avant un virage en descente entraine une accélération à retardement qui arrive trop tard et se poursuit trop longtemps. Si l’on s’arrête dans une côte à fort gradient, il faut réussir à relancer le vélo de plus de 22kg avec un gros braquet sur un demi tour de pédale avant que l’assistance s’active.

Après un peu moins d’une heure en sa compagnie sur les sentiers du Vercors, entre pierriers et singles en sous-bois avant de finir par le bas du bikepark de Villard-de-Lans, le Turbo Levo m’a convaincu d’une chose : malgré la vitesse grisante et le plaisir en montée, l’encombrement et le poids du VTTAE (quasiment le double d’un trail bike léger quand même) sont pour moi un deal breaker en descente.

 

 

Cas d’utilisation


Sur le papier, deux cas d’utilisation émergent pour celui ou celle qui roule déjà en VTT classique.

La sortie courte tout d’abord, du type after-taf ou entre midi et deux. Souvent pressé par le temps, avec une à deux heures devant soi, le but est souvent d’optimiser son parcours pour enchainer les descentes sympas.

“Sur le papier, le VTTAE est l’outil idéal.”

Sur le papier encore une fois, le VTTAE est alors l’outil idéal. Il permet de parcourir deux fois plus de distance dans un même lapse de temps, et donc d’enchainer deux fois plus de descentes. Mais la conclusion de mon test vient mettre un fort bémol à ce cas d’utilisation : emmener ce type de machine sur les petits singles du coin s’avère beaucoup moins fun qu’un trail bike léger.

La sortie longue ensuite, en mode rando à la journée. La possibilité de parcourir une distance importante est très alléchante, et le comportement du vélo n’est pas primordial sur des randos où enchainer les points de vue sur une centaine de kilomètres en une journée change la donne. Oui, mais. Si l’autonomie des batteries varie selon chaque modèle, les capacités du pilote et le mode utilisé, n’espérez pas faire ce ride épique de 10h, 100km et 5000m de D+ en une journée. Deux mille mètres de dénivelé semble être une limite très compliquée à dépasser pour une batterie, même en mode “éco”.

Encore une fois, le bât blesse sur le plan technique. Il faut cependant garder en tête que la recherche sur les batteries est en plein essor, et il est probable qu’un E-MTB de 20kg puisse grimper 4000m de D+ sur une unique batterie d’ici quelques années. Ce n’est malheureusement (ou heureusement diront certains) pas le cas actuellement.

 

 

Un accès à la montagne facilité ?


On se rend donc compte que le VTTAE souffre de limitations gênantes pour le pratiquant régulier. En revanche, ces limitations n’en sont pas vraiment pour la cible actuelle de ce nouveau type de monture : le pratiquant occasionnel qui découvre notre sport.

Malgré les évolutions technologiques, le vélo de montagne a toujours été clivant. Point de répit pour les faibles, pour monter il faut quoi qu’il en soit pédaler. Ou pousser. Ou porter. Les sorties à 3000m de D+ avec un quart de portage demandent un physique sommes toutes peu commun pour être executées. Si la majorité des pratiquants entrainés peuvent faire de superbes journées entre 1500 et 2000m de D+, le grand public pour qui un VTT Btwin à 600€ est un foudre de guerre ne conçoit souvent pas de telles sorties. Il suffit pour s’en convaincre d’aller faire un tour en montagne pendant les vancances d’été et constater les visages effarés de pas mal de randonneurs devant la présence de deux-roues en ces lieux.

“Le vélo de montagne a toujours été clivant.”

De fait, le VTTAE ouvre la montagne aux non-pratiquants, et aux non-sportifs. De ce constat nait un des principaux points d’achoppement sur le sujet.

D’un côté, les défenseurs du VTT à assistance électrique qui voient en ce moyen de locomotion plus doux une opportunité pour le sport de se développer en amenant de nouveaux pratiquants. De l’autre, les défenseurs du VTT classique qui mettent en avant de nombreux arguments contre ce deux roues assisté. Ces arguments, que nous allons analyser un par un, forment un tout sommes toutes assez cohérent que l’on pourrait résumer via l’assertion suivante : “Le VTTAE va mener à une sur-fréquentation de la montagne, entrainant une érosion accrue des sentiers et une dégradation de la nature, ainsi qu’un nombre d’accidents en hausse dus au très faible niveau technique de leurs utilisateurs et leur inconscience face aux dangers de cet environnement”.

 

 

La sur-fréquentation de notre terrain de jeu


Commençons donc par le premier point : la sur-fréquentation de la montagne. Au premier abord, c’est un argument recevable. C’est vrai, certains sentiers sont pris d’assaut par les touristes l’été. C’est vrai, on retrouve des détritus dans ces endroits très fréquentés, et les stations de ski offrent parfois un spectacle peu ragoûtant à la fonte des neiges. C’est vrai, on aimerait lorsqu’on traverse des paysages loin de la civilisation se retrouver réellement seuls au monde.

Mais qu’est-ce qui justifierait l’interdiction à certain d’accéder à ces espaces reservés à d’autres ?

“La montagne se mérite.”

“La montagne se mérite”, avancent parfois les détracteurs de l’e-bike. Que ceux-là se rassurent, une ascension du pic du Mas de La Grave vélo sur le dos n’est probablement pas au menu du touriste parisien en surpoids qui pose pour la première fois ses roues en montagne, puisque c’est semble t-il l’emblématique caricature de l’utilisateur de VTTAE. Les endroits reculés le resteront.

Le regard porté sur ces nouveaux utilisateurs pour justifier la défense de la montagne rappelle l’acceuil glacial de quelques randonneurs pédestres élitistes qui voient dans le vélo de montagne le même diable que les pourfendeurs du vélo électrique.

 

 

Erosion des sentiers et dégradation des singles


Deuxième argument: l’érosion des singles.

Encore une fois, l’argument est tout à fait recevable. Mon test du Turbo Levo m’a permi de constater qu’en effet, le potentiel de destruction d’un e-bike chaussé en 2.80″ ou 3″ est important. L’effet “monster truck” pousse au crime et nous encourage à passer en force dans les montées techniques, ce qui entraine une dégradation à prioris plus importante qu’à bord d’un VTT classique.

Mais l’utilisateur non aguerri prend-il les montées techniques ? Même aidé d’un moteur, négocier les pierriers en montée, passer au-dessus des racines, tout cela demande un minimum de technique, surtout à bord d’un engin de 22kg. J’ai des doutes quant aux facultés tant qu’aux envies du grand public qui découvre le vélo de montagne de passer à ces endroits. Certes, certains sentiers sans grande difficulté technique mais au grip fuyant peuvent en faire les frais. Le problème ici est de savoir où se situe le curseur entre règle et exception.

“L’effet “monster truck” pousse au crime et nous encourage à passer en force dans les montées techniques…”

Qu’en est-il de celui qui est déjà pratiquant et possède le bagage technique nécessaire à réellement mettre en pièce un sentier ? Tout comme celui qui dérape sur cinq mètres à chaque épingle, il appartient à cet individu de rider en son âme et conscience. Certaines pratiques favorisent l’érosion des singles, pas besoin de moteur pour cela. Il est trop facile de pointer du doigt l’étranger quant au sein de la communauté certains ont déjà un comportement plus que questionnable. L’érosion des singles en descente est un problème au moins aussi préoccupant que celui des sentiers en montée par les VTTAE.

Enfin, terminons ce point par cette étude de l’IMBA (International Mountain Biking Association) sur l’impact environnemental des VTT, VTTAE et motos sur les sentiers shapés pour les VTT, relayée par le MBF. Très intéressante bien que concernant uniquement les sentiers travaillés, elle permet d’avoir une idée de l’érosion causée par chaque type de véhicule. On retiendra entre autres qu’elle est considérée pour le VTT comme le VTTAE comme similaire à celle des promeneurs, et inférieure aux cavaliers.

 

 

Faible niveau technique, connaissance de la montagne, facteurs de risque et accidents


Troisième argument : les utilisateurs de VTTAE sont des débutants qui vont monter sur des sommets dont ils ne peuvent redescendre.

Cette fois, j’ai envie de dire qu’il faut un peu arrêter de se tripoter la nouille. J’ai plus de descentes techniques dans un rayon de 10km autour de chez moi sous les 1000 mètres que toutes les randos à la journée en moyenne montagne effectuées l’an dernier entre 1500 et 3000 mètres.

“Chacun est maitre de ses décisions.”

En montagne, les vrais passages scabreux se trouvent souvent après des sections où il faut porter en montant. Si un débutant peu entrainé peut monter un single, il peut à prioris le redescendre. Même si certains VTTAE sont équipés d’un mode qui permet de pousser en étant aidé du moteur, aucune aide ne peut aider à porter la vingtaine de kilos de ces engins, ce qui en fait une pratique rédhibitoire.

Avancer cet argument, c’est faire l’impasse sur le fait que certains pratiquants réguliers sont physiquement aguerris mais techniquement déficients. Et devinez-quoi ? Dans 99% des cas, ça ne pose aucun problème. Dans les autres cas, le vététiste a généralement assez de clairvoyance pour descendre de vélo s’il juge que le passage à franchir va lui poser problème.

A nouveau, chacun est maitre de ses décisions. J’ai peine à croire qu’un débutant en VTTAE fera plus souvent l’erreur de penser qu’il peut passer là où son niveau l’en empêche qu’un rideur aguerri un peu trop confiant.

 

 

Fainéantise et facilité


On en revient finalement à cette barrière philosophique qui empêche une partie de la communauté d’accepter le VTTAE : le VTT c’est fait pour souffrir, un point c’est tout ! Que ceux-là se rassurent, rien ne les empêche de souffrir en électrique, ils iront juste plus vite et plus loin.

“Le VTT c’est fait pour souffrir, un point c’est tout !”

Outre cet argument philosophique qu’ils peuvent s’appliquer à eux-même, il serait peut-être temps de se départir d’une mentalité élitiste, communautariste et sectaire qui rejette ceux ne se soumettant pas à des codes claniques qui se voudraient pour certains représenter notre sport. Il y a déjà autant de pratiques du VTT que d’individus. Et le pire dans tout ça, c’est que certains ne font que descendre sur leur vélo ! Diantre !

Ceci étant dit, il manque à une sortie en e-bike un petit quelque chose. Le vélo de montagne, c’est la philosophie du “earn your turns” que les amateurs de ski de rando connaissent bien. On apprécie un peu plus chaque virage parce qu’on sait ce que l’on a du endurer pour arriver au sommet. Pour rester dans le domaine du VTT, on peut faire le parrallèle avec le DH en station. Les descentes n’ont pas la même saveur, on se suprend à “gaspiller” des bouts de run parce qu’on est fatigué et qu’on sait pouvoir remonter à tout moment pour enchainer une nouvelle descente. En abaissant la valeur de chaque mètre gravi, le VTTAE pousse à la dépréciation de cette expérience. Ce n’est juste pas tout à fait pareil.

 

 

VTT à assistance électrique et écologie


Le vélo électrique a le vent en poupe. Aides gouvernementales, développement massif dans le cadre des moyens de transport “doux” en agglomération : affubler d’une batterie le premier deux roues venu est devenu synonyme de geste pour la planète.

“La production et le démantèlement des batteries sont atrocement polluants.”

Et pourtant, c’est oublier que la production et le démantèlement des batteries sont atrocement polluants. C’est oublier que lorsqu’on recharge sa batterie, on utilise pour trois quart le nucléaire, et 10% d’énergies fossiles. Penser que le VTTAE est “green” est donc contre-nature. C’est comme penser que le nucléaire actuel est écologique, c’est mettre des oeillères pour ne voir que ce qui nous intéresse.

Pourtant, puisqu’il est question d’oeillères, il faut considérer ce que consomme la machine humaine. Le coût écologique du steak que vous avez mangé à midi et le CO2 que vous produisez par rapport au moulin électrique du voisin. Le coût écologique de votre déplacement en voiture au pied du sommet convoité à 60km de chez vous. Et les effets bénéfiques du VTTAE sur la santé de ceux qui ne toucheraient pas à un VTT classique, on en parle ?

Bref, ce qu’il faut retenir de ces quelques questions, c’est que faute de chiffres précis, l’aspect écologique du vélo électrique est un sujet sur lequel on peut tourner en rond des heures durant. Le mettre en avant est discutable, défendre le contraire corps et âme peut se révéler un parcours du combattant semé de chausse-trapes.

 

 

L’e-bike est là pour rester


Quoi qu’on en pense, militer contre le VTTAE est comme s’élever contre la voiture électrique. En développant cettre première génération d’e-MTB, les constructeurs ont ouvert la boite de Pandore. Il est maintenant trop tard pour faire marche arrière.

Comme toute nouvelle technologie, le VTT à assistance électrique va pour un moment encore être accusé de tous les maux. Et pourtant, il représente une partie du futur de notre sport. Quelle part exactement ? Difficile de le savoir pour le moment. Mais il y a fort à parier que le phénomène dépasse l’effet de mode, si grandes sont les marges d’évolution technologique parrallèles aux grands enjeux écologiques du moment. Moteurs électriques et batteries sont au coeur des enjeux de demain, et l’e-bike ne peut que profiter des avancées en la matière.

“En développant cettre première génération d’e-MTB, les constructeurs ont ouvert la boite de Pandore.”

La migration des pratiquants de VTTAE vers le VTT classique sera probablement très limitée. Difficile en effet d’abandonner l’électrique une fois qu’on y a goûté s’il n’y a pas une volonté d’approfondir le côté technique de notre sport, celui qui apportera toujours plus de sensations via une machine légère au comportement irréprochable. Même si paradoxalement, le VTTAE demande plus d’engagement et une meilleure technique pour s’animer.

Pourtant, avant de parler de migration vers le VTT traditionnel, il faudrait déjà parler de rétention de la population qu’on pourrait pour le moment qualifier d'”early adopters”. Cette rétention semble difficile à quantifier quand on ne connait pas le profil type des utilisateurs de l’e-MTB. Entre vététistes aguerris qui l’utilisent pour faire quelques boucles rapides le midi, le débutant qui va rapidemment abandonner, ou encore le cadeau de monsieur à madame pour des sorties à deux, difficile d’y voir clair. Tout comme il y a autant de pratiques du VTT que de pratiquants, il y a autant d’utilisations du VTTAE que d’utilisateurs. Ou presque.

 

 

Un cadre législatif incertain


L’évolution de la législation et l’accès aux sentiers est un autre point important qu’il faudra suivre de près.

L’accès à la GTV sur les hauts plateaux du Vercors, seule voie autorisée aux VTT, a récemment été interdite aux VTTAE. Si l’on peut se féliciter de la prise en compte par les pouvoirs publics de la différence entre VTT et VTTAE, son assimilation à un véhicule motorisé traditionnel et son bannissement d’itinéraires qui ne le justifient pas n’est pas non plus une réponse adaptée. C’est ce qui semble avoir été fait sur la GTV, qui si elle traverse un milieu protégé, reste un chemin large et plat pour lequel les VTTAE ne présentent à prioris pas de danger.

 

 

Une communauté à jamais divisée ?


Si le débat fait rage depuis plusieurs années sur internet, c’est lors du VVF que j’ai du me rendre à l’évidence : les deux camps sont irréconciliables. Après avoir entendu des avis totalement opposés de pratiquants assidus et engagés dans notre sport au jour le jour (rideurs pro, moniteurs, …), je me suis rendu compte que plus qu’un débat d’idées, c’est principalement une barrière philosophique qui scinde la communauté, faute, justement, de pouvoir faire avancer le débat avec des chiffres précis et des faits avérés.

“C’est principalement une barrière philosophique qui scinde la communauté.”

Ses opposants ne sont toutefois pas tous vent debout contre ce nouvel outil. Certains voient le côté fun du VTT électrique en montée mais s’inquiètent néanmoins de son impact sur certains secteurs fragiles et déjà fort fréquentés. Ceux là sont contre l’e-MTB non pas pour ce qu’il est, mais ce qu’il pourrait devenir. Comme toute technologie à ses débuts, on ne peut que se perdre en supputations quant à ce qu’elle sera dans une dizaine d’années, ses retombées et les conséquences de son développement.

 

 

Conclusion


Le VTTAE a en quelques années entrainé une petite révolution dans le monde du vélo. Nulle autre technologie n’avait précédemment pris autant d’ampleur aussi rapidemment et suscité un tel engouement. Nul autre sujet n’avait autant clivé : tailles de roues, largeur de pneus, longueurs d’axes, le VTTAE remporte facilement la palme du débat sans fin.

Il faudra encore attendre quelques années pour atteindre le recul nécessaire à une évalutation complète du phénomène. Cependant, il ne fait aucun doute que le VTT électrique va poursuivre sa progression semi-immergée. D’un côté, les ventes explosent. L’industrie l’a bien compris et les campagnes marketting se succèdent pour mettre en avant ce nouvel outil. De l’autre, on sent une partie de la communauté faire bloc face à ce VTT “impur”.

La réalité est que le VTTAE est un outil comme un autre. Un outil fun, mais pas pour tout le monde et toutes les occasions. Avec des avantages, des inconvénients. Des forces, des faiblesses. Bref, le VTTAE ne remplacera jamais le VTT traditionnel.

J’ai beau chercher, je ne trouve pas de raison pour m’opposer à son développement comme le font certains de manière péremptoire. Le VTT et le vélo de montagne sont avant tout des sports de liberté. Peut-être que ceux emprisonnés par leur égo et ne supportant pas l’idée d’être dépassés par un VTTAE lors d’une ascension devraient libérer leur esprit l’espace de quelques instants et réaliser qu’ils livrent un combat futile.

 

Daccord, pas d’accord ? Quelle est votre opinion sur le VTTAE ? Dites-moi tout dans les commentaires ! 😉

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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35 commentaires sur “Opinion – Le VTT à assistance électrique : ange ou démon ?

  • 17 juin 2017 à 19 h 24 min
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    Salut,

    Je pense que tout le monde à tendance à oublier qu’un VTTAE n’est pas moins qu’un engin motorisé, et qu’il serait bon que les utilisateurs soient sensibilisés sur ce sujet afin qu’ils adaptent leur pratique et surtout que certains accès interdit aux motos/quads leurs soient également.

    Personnelement j’ai testé un modèle electrique de HAIBIKE, et j’ai trouvé que c’était juste une petite moto avec des pédales. Rien à voir avec la pratique du VTT.

    (Cool ton blog et sympa d’avoir autant de contenu intéressant)

    Najib
    ” Pratiquant XC/enduro en Giant Anthem SX 2 et en pédales plates 😉 “

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    • 20 juin 2017 à 16 h 17 min
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      Salut Najib,

      Merci pour ton commentaire.

      A mon sens c’est plus compliqué car la puissance développée et la masse de l’engin n’ont rien à voir avec une moto ou un quad.

      Il faut aussi garder en tête qu’outre la limite de 25km/h au-delà de laquelle l’assistance se désactive, l’UE limite également la puissance des VTTAE à 250W, alors qu’un rideur pro peut dépasser les 1000W sur quelques secondes.

      Si en plus tu prends en compte le fait que le VTTAE est silencieux contrairement aux engins motorisés classiques, on en revient à une question qui est d’ordre philosophique plus que technique : en l’absence de preuve tangible que le VTTAE dégrade les singles, perturbe l’environnement (pollution, bruit, …), ou constitue une menace pour les autres utilisateurs, faut-il les interdire uniquement à cause de l’assistance ou parce qu’on en réserve l’accès à ceux qui sont physiquement capables d’y évoluer (et quid des cavaliers dans ce cas) ?

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      • 28 juin 2017 à 18 h 05 min
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        Si on parle de puissance, le freinage en descente est beaucoup plus problématique (comme tu l’évoque dans ton article).
        Si j’ai pas fait d’erreur dans mes calculs, un VTTiste(+vélo/équipement) autour de 100kg qui passe de 30km/h à 10km/h en 10s va dissipé tout au long de son freine une puissance de 4000W.

        Pour moi les VTTiste qui veulent interdire les VTTAE ont la même réaction que les randonneurs qui veulent interdire les VTT.

        Sinon pour l’histoire du demi-tout de pédales pour que l’assistance se lance, ça doit venir du moteur que tu as testé. Pour ma part le VTTAE que j’ai testé n’avait aucun problème à démarrer en cote, l’assistance s’enclenche presque immédiatement quand tu commences à appuyer sur les pédales.

        Par contre, l’assistance se faisait à régime constant (au niveau du pédalier), c’est à dire qu’il était inutile d’essayer de pédaler plus vite pour accélérer.

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      • 21 juillet 2017 à 20 h 12 min
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        Salut,

        Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’un VTTAE n’a pas le même gabarit qu’une moto cross, mais l’idée et sa pratique rejoignent bien plus ce dernier qu’avec un VTT musculaire, le VTTAE tout comme une moto sont faits pour grimper sans effort pour n’avoir que du fun gratuit.

        Et pour ce qui est de la dégradation des sentiers, le problème c’est que cette tendance se multplie rapidement et on croise régulièrement des groupes de 5 à 10 personnes en VTTAE qui passent et repassent à volontés, là où en VTT classique tu grimpes difficilement et souvent qu’une ou 2 fois dans ta sortie et la plus part du temps seul ou a 2, sans oublier qu’on va pas monter à 25 km/h.

        Justement, au sujet des 25km/h, je trouve que c’est justement là où reside le coeur du problème, à la base le VAE a été conçu pour donner un accès plus aisé au vélo de ballade/loisir pour les gens en incapacité physique (surtout pour faire du chemin plat, d’où cette limitte de vitesse).

        Je trouve que cette vitesse n’est pas adapté pour la pratique du VTT, il est complètement absurde de monter une côte technique en forêt à 25 km/h et dire que c’est encore du VTT !

        Répondre
        • 25 juillet 2017 à 11 h 37 min
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          Salut Najib,

          Comme je l’ai écrit dans l’article, l’idée que le VTTAE monte tout seul sans effort est assez inexacte. Oui, il est possible de monter sans trop se fatiguer, mais il est bien plus amusant de fournir un effort similaire à celui fourni en VTT classique tout en profitant d’une vitesse accrue. Après tu as peut-être testé un vélo qui comme le décrit Erik n’est pas vraiment une assistance mais délivre toute la puissance dès le départ.

          Le concept de “fun gratuit” me dérange aussi : c’est porter un jugement de valeur là où il n’a à mon sens pas lieu d’être. C’est imposer aux autres l’idée que le VTT c’est difficile, il faut en chier pour mériter la descente. C’est un courant de pensée malheureusement très répandu dans le milieu du cyclisme en général. En réalité, chacun est libre de placer la barre où il le souhaite. Si une descente depuis un sommet à 3000m gravi en 6h est particulièrement appréciable eu égard aux efforts fournis pour y arriver, je suis le premier à optimiser mes traces locales pour faire grimper le ratio fun/effort.

          C’est aussi oublier qu’augmenter le temps passé à descendre, c’est progresser plus rapidemment. A ce titre, que penser du DH ? 100% de “fun gratuit” ? Pour conclure sur ce point et faire le parallèle avec un autre sport, Pica Herry, guide de haute montagne et rideur pour Jones Snowboards me confiait dans une interview que malgré son activité centrée sur le splitboard, il trouvait important de prendre régulièrement des remontées en station pour augmenter son volume, varier les conditions et conserver un niveau au top.

          Bien qu’elle soit répandue, je ne sais pas trop d’où sort l’idée que le VTTAE a été conçu pour les personnes en incapacité physique, si tu as une source fiable, ça m’intéresse. A en croire les stats Strava, je monte presque deux fois moins rapidemment que les meilleurs. Est-ce qu’il faut imposer aux plus forts de faire des sorties deux fois moins longues pour limiter leur impact sur les singles ? Faut-il interdire les groupes de plus de 4 personnes quel que soit leur engin ?

          Enfin je ne comprends pas trop cette focalisation sur la limite de vitesse. D’une part, il est quand même rare d’atteindre 25km/h en montée technique. D’autre part, l’érosion des sentiers me semble théoriquement moins importante en montant de manière fluide à 25km/h qu’en passant chaque difficulté en force à 10km/h.

    • 8 avril 2021 à 19 h 16 min
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      Bien d’accord avec toi Najib

      Jacques Menegoz

      Répondre
  • 13 août 2017 à 16 h 07 min
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    Salut Sébastien,

    Je ne comprends pas comment tu peux donner un effort similaire à un VTT classique tout en profitant d’une vitesse acrue en VAE ? Ça n’a aucun sens pour moi, car une assistance reste une assitance, peu importe le ratio de cette dernière.

    Pour le “fun fratuit”, ce n’est qu’une façon de parler, une image hyperbolique. Je ne critique en rien le DH, au contraire, je suis le premier à trouver cette pratique intéressante et aller en station de temps en temps, et justement, pour en profiter un maximum sans m’embêter avec du D+.

    Ce que j’essaie d’expliquer, c’est qu’il y a un problème de comportement avec les pratiquants en VTTAE, et c’est justement à cause de ce manque d’implication physique qu’ils se permettent des choses pas très sympathique envers les autres usagers.

    Pour ce qui est de mes sources je n’en ai aucune ! Par contre avec un peu de bon sens on comprend d’où vient ce renouveau pour le vélo électrique, il suffit d’observer qu’elles étaient les premiers modèles commercialisés (vélo de ville pour éviter la transpiration et surtout les bouchons, puis le vélo ballade encore une fois pensé pour papi/mami, etc…)

    Ensuite pour ce qui est des 25km/h, oui, je suis persuadé que cette vitesse n’est pas adapté à la pratique du VTT, si l’AE n’était surtout qu’un simple soutient pour ne pas rester coincé dans une côte, (par exemple avoir une AE limitée 5 ou 7km/h serait suffisante), je pense qu’on en verrait déjà beaucoup moins avoir des comportements irrespectueux.

    Tout ça n’est que mon point de vue, je ne souhaite en aucun cas imposer quoi que ce soit, mais à un moment donné faut appeler un chat un chat, et à mon sens, aujourd’hui le VTTAE n’est pas du VTT. Pour exemple, pourquoi le site endurotribe a carrément crée un site entièrement dédié au VTTAE ?

    Pour finir, il ne faut pas me prendre pour un détracteur du VTTAE, je pense que l’idée de base est bonne et que ça pourrait rassembler plus de monde autour de ce sport fabuleux, mais pour le moment il n’en ai rien, bien au contraire ! Tout le monde en parle et tout le monde se rend compte qu’il y a un soucis pour la simple et bonne raison qu’il est impossible (pour le commun des mortels) de suivre un VTTAE avec un VTT classique.

    Donc au lieu de nous réunir, ça creuse un faussé, pour ma part je préfère être seul que mal accompagné…

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    • 18 août 2017 à 10 h 34 min
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      Salut Najib,

      Oui c’est une assistance, mais ça ne veut justement pas dire que le vélo se transforme en fusée en appuyant sur un bouton ! Même si comme je l’écrivais, elle peut en donner l’impression lors des premiers tours de roue… En pratique tu as le choix : soit tu roules pépère et tu montes à bonne vitesse, soit tu roules fort, et tu montes très vite, modulo le niveau d’assistance. En fait il ne faut pas juste voir l’assistance comme un complément qui permet de s’économiser pour monter comme avant, mais plutôt comme un démultiplicateur qui permet de monter plus vite en fournissant le même effort.

      Je ne fais pas le même constat que toi en ce qui concerne les comportements. Souvent les pratiquants de VTTAE sont soit plutôt débutants et respectueux (pas mal de locations par ici, ce qui je pense est un marché qui a d’excellents atouts pour se développer), soit conscients de leurs limites qui ont entrainé le choix du VTTAE. Après je veux bien croire que ton expérience a été différente, et dans l’absolu il y a des cons partout. Mais c’est vrai qu’en ce qui me concerne j’ai eu (ou entendu de la part de potes) plus de problèmes avec des rageux de la grimpette qui se croient tout permis et se prennent pour Absalon lorsqu’ils bataillent pour gagner la médaille en chocolat de la rando super U du dimanche matin qu’avec des pratiquants de VTTAE.

      Limiter un VTTAE à 7km/h n’a pas de sens, je te renvoie vers mon point précédent : pour nous vététistes réguliers, l’assistance c’est d’abord un moyen de monter vite (que ce soit en D+ ou distance).

      Dissocier VTT et VTTAE a du sens, mais pas forcément beaucoup plus que dissocier XC et DH par exemple. Cette séparation n’est-elle pas tout autant motivée par le schisme qui divise la communauté sur la question du VTTAE ?

      C’est sûr que pour deux pratiquants avec un niveau physique similaire, celui en VTTAE va vite creuser l’écart ! Mais l’intérêt n’est pas là, c’est au contraire l’occasion pour madame de suivre monsieur en montagne, ou tout simplement pour ceux qui n’ont pas le temps de s’entrainer de suivre leurs potes. L’assistance sur la majorité des modèles est réglable et permet à chacun de trouver son bonheur.

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  • 23 janvier 2018 à 20 h 03 min
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    Bonjour, pour donner une idée différente sur l’usage d’un VTTAE, voici mon parcours personnel : je roule en VTT depuis 30 ans, j’ai bien évidemment eu de nombreux modèles différents , de nombreuses marques du 100% rigide (car il n’existait rien d’autre) au tout suspendu en passant par le semi rigide…

    Rapidement pris par la passion VTT, je vivais à 100% VTT, mangeais VTT, dormais VTT … 60 à 80 km tous les jours 6 jours / 7 …. Un niveau technique en constante évolution qui me permettait de me frotter sur des sorties avec des champions locaux avides de compétitions…

    Ma dernière acquisition il y a 10 ans pour vivre ma passion, un GT force Pro carbone en XTR complet… que du bonheur ! Mais j’ai gardé mon semi rigide pour des sorties très roulantes : un proto de moins de 11 kg en XTR complet, qui a 20 ans mais qui n’a rien perdu de son ame !

    J’ai eu la chance, il y a 25 ans, de tester les premiers protos tout suspendu d’une grande marques connue…. On me donnait un VTT pour 3 jours avec l’objectif de casser le cadre pour faire ressortir ses défauts… Parfois, au bout d’une heure, l’objectif était rempli et je ramenai un tout suspendu en deux morceaux…. Maintenant ce sont des robots dans des labo qui font ce boulot !

    Enfin, j’ai eu l’opportunité d’associer passion et boulot, où, j’ai tracé et ouvert des circuits de VTT, afin de créer un guide et une carte, avec un balisage vert bleu rouge noir en fonction des difficultés et surtout une carte gratuite distribuées dans les OT…

    Comme vous pouvez le voir, mon parcours VTT fut riche et surtout, j’ai participé à ma manière au développement de ma passion, mais aussi au développement du matériel et de la pratique du VTT en général…

    Je rappel pour ceux qui n’étaient pas nés, qu’il y a 30 ans, de nombreuses personnes demandaient l’interdiction de l’usage du VTT, car cela n’avait rien à faire sur les chemins des randonneurs et autres cavaliers …. Les VTTistes étaient considérés comme des “hors la loi” dans de nombreuses régions, certains ont pris des plombs, d’autres ont pris des herses agricoles retournées en sortie de virages… Rouler en VTT était un signe de rébellion, de revendication d’une certaine liberté !

    Mais, pour moi, les années défilent et avec une vie professionnelle très intense, le temps pour rouler diminue, jusqu’à une phase de ma vie professionnelle où plus aucune sortie VTT: boulot 7/7, plus de 15 heures / jours et ce durant 8 ans … Donc, en 8 ans de vide sidéral, le niveau technique s’envole, les années prises n’arrangent rien, et encore moins les kilos qui s’accumulent au fil des années …

    Mais, je ne renonce pas, je décide de partir vivre au paradis des VTT, en Haute Savoie, en station pour retrouver ma passion du VTT…. et, c’est là que lors de mes nouvelles sorties, je prend conscience que mon niveau n’est plus à la hauteur de mes attentes, ni de mes envies …. et le soucis, c’est que lorsque j’ai mangé 700 à 800 m de D+, je n’ai plus les jambes pour prendre du plaisir à la descente! Pire, cela devient parfois dangereux, car je me suis grillé à la monté, et je n’ai plus le jus indispensable pour faire une belle descente …..

    Alors, moi, puriste depuis 30 ans, qui pensais que les VTTAE étaient une hérésie pour les faibles, les lâches et les mauvais, je commence à changer d’avis et à réfléchir à la question d’un achat de VTTAE; car, soit je ne fais plus que des petites sorties ridicules parce que mon age et ma condition physique ne me permettent pas plus, soit je retrouve le plaisir des belles sorties avec un VTTAE où je peux prendre du plaisir à 100 % et surtout ne pas me mettre en danger dans des descentes de 800 mètre de D- à cause d’un manque de jus…

    Je viens donc d’acheter un Haibike Xduro Nduro pro, et je retrouve le feu, et l’envie de bouffer des km et de retrouver mon plaisir….

    Alors ne soyons pas autoritaire, le VTT a toujours été synonyme de liberté , liberté de rouler mais aussi liberté de penser et d’être différent… Laissons chacun trouver du plaisir où il peut le trouver … et si vous n’êtes pas convaincu, il faut alors se tourner vers les données économiques : avant l’arrivé des VTTAE sur le marché et le boom des ventes et donc du CA des marques, il n’y a avait plus de moyen économiques pour financer la recherche et faire évoluer la technicité qui commençait à souffrir. Donc le VTTAE a permis de donner du souffle financier au monde du VTT qui s’appuis sur ces rentrés d’argent massives pour assurer l’avenir et nous réserver de belles évolutions pour nos futurs achats ….

    Je crois que ceux qui ne roulent pas en montagne ne peuvent pas donner un avis sur les VTTAE: 100 km ou 140 km en plaine, même très vallonné ne peuvent pas être comparé avec 20 km en montagne ! Je sais de qui je parle car bouffer 1000 m de D + sur 50 km en 4 heures n’est pas comparable avec 1000 M de D+ en une seule montée en montagne sur 15 km…

    Vive le VTT avec ou sans assistance

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    • 23 janvier 2018 à 22 h 44 min
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      Salut Thierry,

      Un grand merci à toi pour avoir pris le temps d’écrire ce long témoignage !

      Le point que tu soulèves est intéressant : en montagne le niveau physique pour avancer peut en décourager plus d’un, et le VTTAE peut constituer une bonne solution pour se remettre en forme progressivement ou permettre de se faire plaisir quand le physique commence à avoir du mal à suivre.

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    • 14 juillet 2019 à 0 h 32 min
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      D’accord, ok, mais, si tu avais plus de temps à consacrer au VTT, tu repasserais au classique ?
      D’après ton texte “oui” et si tu retrouvé ta forme physique d’avant aussi.
      Donc, ça rejoint ce que tout le monde pense les VAE, sont pour les cyclistes occasionnels ou pour ceux qui veulent s’y remettre.

      Par-contre, c’est l’argument des finances pour la R&D, c’est quelque chose qui mériterait d’être mis plus en avant

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  • 24 janvier 2018 à 15 h 29 min
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    Je voulais également démontrer qu’une personne comme moi , qui, il y a quelques années était totalement contre et hyper allergique aux VTTAE avec de l’urticaire dès que je voyais un article sur le sujet dans la presse VTT, je suis devenu adepte par obligation…
    Il faut donc se refuser d’avoir des œillères et comprendre que certaines personnes peuvent être passionnées jusqu’au bout des doigts, et avoir, un jour, besoin d’un VTTAE pour assouvir leur passion dans la région où ils se trouvent pour prendre du plaisir et ne plus se mettre en danger dans des descentes qui nécessitent d’avoir 100 % de ses capacités…
    Ceux qui ont fait le Roc des Alpes savent de quoi je parle, je roule aujourd’hui sur les pistes de la compète dans les Aravis et c’est parfois assez hard, à la montée, comme à la descente…

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  • 15 mai 2018 à 23 h 47 min
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    bonjour
    Certains témoignages me paraissent surréalistes , jamais je n’ai rencontré de sauvages en vtt musculaire ou vttae dans mes montagnes ariégeoises ni de clivages ressentis entre les uns et les autres , je me demande si les problèmes cites dans certains témoignages ne sont pas de l’ordre du fantasme, je pratique le vtt en montagne depuis quelques années et a 51 ans et tés peu de temps de loisir pour un entrainement régulier oui le vttae me réjouît et j’ai hâte d’être sur mon assisté le weekend . Ceux qui disent qu’il n’y a pas d’efforts à fournir n’ont pas du essayer un vttae sur sentier a fort % car ils sauraient qu’on rentre bien rincé d’une sortie de 4 heures . Pour les adeptes de descente à forte sensation il y a des sites dédiés , ils ont la moitié de mon age ils s’éclatent et c’est très bien , la ou je vais on se croise peu mais quand ça arrive on échange sur nos pratiques et c’est très respectueux . On appartient à une même famille celles de ceux qui aiment la montagne la respectent et avons tous à l’esprit qu’il faut prendre soin de notre terrain de jeu . Venez en Ariège couserans pratiquer le sport que vous souhaitez ,ici les gens se respectent et ne ciblent personne pour mieux exister eux mêmes

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  • 12 avril 2019 à 10 h 59 min
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    Salut à tous

    Je trouve l’article très complet et il m’a apporté encore quelques infos qui me permettront de valider mon choix définitif sur l’achat de mon nouveau bike.
    J’ai pu tester 2 vttae, une “merdasse” de chez Sunn et une bombe de chez Scott (E spark 730) et je me suis régalé à chaque fois. Pourtant j’ai roulé pendant 10 ans sur des vtts musculaires semi-rigide et TS et j’ai toujours en tête que j’aurai moins de plaisir en descente sur les petits singles sinueux de ma région de Grenoble.. Mais bon, j’ai dépassé les 40 ans et j’ai un dos en mauvais état donc la question se pose pour moi de passer sur un vttae. Ce qui pourrait me faire hésiter serait le doute de risquer une interdiction du vttae dans quelques temps dans les montagnes et les chemins de GR ainsi que le pilotage en descente moins fun que sur mes anciens vélos montés enduro.
    Concernant le respect des autres en rando, c’est une question d’ éducation et de savoir vivre. Je pense que si on anticipe correctement ses freinages pour ne pas pas doubler ou croiser des randonneurs pédestres à 30-40 km/h c’est déjà pas mal.. un petit bonjour au passage voir même quelques mots échangés et ça peut aider à faire changer les préjugés sur le vtt ou le vttae.
    Et pour ceux qui sont fermés à 100% sur l’AE, et bien tant mieux pour eux, ça veut dire qu’ils sont en parfaite santé, et puis tans pis pour ceux qui sont simplement jaloux car ils n’ont pas les moyens de ‘en acheter un… Je parle des VTTAE correctement équipés évidemment.

    Bon ride à tous, sur vtt ou vttae

    PS: Étant également trailer, je pourrais aussi me lancer sur le débat traileurs/randonneurs mais c’est pas le sujet pourtant quelques similitudes ( on ne prend pas le temps de regarder le paysage, on stresse les randonneurs dans les montées étroites, on fait peur aux personnes âgées que l’on croise en descente et j’en passe…)

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    • 12 avril 2019 à 23 h 43 min
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      Salut Stoof,

      Merci pour ton commentaire.

      En ce qui concerne le côté fun en descente, les choses ont pas mal évolué depuis que j’ai écrit cet article et certaines marques font maintenant des modèles vraiment aboutis qui proposent un comportement remarquable.

      Tu peux par exemple lire mon test de l’E-Trance de Giant que je te conseille d’ajouter à ta liste de vélos à essayer avant de franchir le pas si tu souhaites partir sur un modèle qui reste agile malgré l’embonpoint incontournable que moteur et batterie induisent.

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  • 13 avril 2019 à 22 h 24 min
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    Exact, c’est mon modèle coup de coeur même sans l’avoir essayé ! Il est très bien équipé niveau débattement des freins 4 pistons et une ts.. sans parler de sa belle gueule.
    As-tu un avis sur le site my-velo.fr pour un achat éventuel ?

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    • 14 avril 2019 à 15 h 26 min
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      Salut Stoof,

      J’ai jamais commandé chez eux mais de mémoire y’a un sujet pas très encourageant sur VV les concernant.

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  • 14 avril 2019 à 20 h 01 min
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    Salut Seb

    Oui j’ai vu ça mais je peux avoir un vélo à -15% chez eux ça fait réfléchir. Sur tous les shops autour de chez moi, j’ai pas pu obtenir plus que 3% ! Après faut que je vois comment se passe le SAV avec eux… et si les mauvais avis sur VV sont fondés ou pas. Souvent seuls les gens mécontents se plaignent mais pas les gens satisfaits.

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  • 19 juin 2019 à 2 h 07 min
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    Bonjour à tous,
    C’est et celasera selon moi l’éternel débat.
    Jusqu’au jour où le parc VTTAE représentera 40% du marché et qu’on verra plus de compétitions.
    Je roule en moto(une autre passsion) et je remarque également que dans notre communauté il y règne ce sectarisme, cette défiance vis à vis d’un nouveau genre.
    Pourquoi tant de haine?
    Changeant régulièrement de moto j’ai pu me mettre dans la peau de chacun des différents protagonistes.
    J’ai pu constater que:
    Le type qui roule en BMW et roulant toute l’année , va considérer que sa machine est un tank indestructible et ne considèrera pas les autres motards comme de vrais motards , Sous prétexte qu’ils ne font que 3000bornes par an que quand il fait sec.
    Le type qui roule en Harley ne reconnait personne sauf les membres de son Hog ou chapter tout le reste c’est de la M……
    Etc etc
    Cessons nos querelles il y a de la place pour tous dans ce monde.
    Qu’importe si le Vttae descende moins bien qu’un vrai DH
    Qu’importe le fait qu’il soit plus lourd du moment qu’on se fasse plaisir.
    Chaque catégorie a ses avantages et ses inconvénient.
    Nous ne sommes qu’au début de l’histoire nous savons bien (en france) que tout ce qui est nouveau suscite la curiosité, la jalousie et la peur.
    C’est typiquement français de vouloir tout dénigrer.
    C’était pareil au moyen-âge…A la différence que tu partais sur le bûcher lorsque tu cultivais ta différence.
    J’ai roulé presque dix ans en VTT semi-rigide dans les années 80, je me tapais même quelques bonnes descentes à Villars de Lens car on avait rien d’autre.
    Ensuite par lassitude, j’ai laissé tombé le VTT pour passer à la route que j’ai pratiqué en bon amateur jusqu’à fin mai.
    Je commençais à en avoir sérieusement marre de la route.
    Trop dangereux,
    Trop dur
    Plusieurs chutes(des vraies)
    Toujours pareil.
    J’en ai eu ma claque au point de me demander lors de mes trois dernières sorties ce que je faisais là sur mon vélo…
    J’ai donc fait un break et suis aller faire un stage de char à voile sur un we.
    Quel est le rapport me direz-vous?
    Et bien il n’y a pas eu un poil de zef le 2ème jour.
    Le club avait tout anticipé et nous a mis à disposition des VTTAE.
    Nous avons effectué une sortie sportive sur terrains variés sur 40 bornes que j’ai adoré.
    Sitôt rentré j’ai mis en vente mon Spé Tarmac Pro et me suis mis à la recherche du VTTAE qui me conviendrait.
    Moi qui n’ai plus le temps de rouler trois fois par semaine.
    Moi qui bosse comme un dingue
    Moi qui doit m’occuper de mes deux enfants.(Et de ma femme)!
    La solution était toute trouvée.
    En optant pour le VTTAE (Giant Trance e+…) j’ai découvert une nouvelle passion.
    Vous allez penser très fort et me dire qu’en tant que motard la solution était toute trouvée.
    Eh bien je réponds aux détracteurs que lorsque je roule je programme l’assistance en mode éco. Les 3/4 du temps.
    Que je tourne toujours les jambes à 80/90 tours par minute.
    Et surtout que, loin de moi l’idée de penser que ca va avancer tout seul.
    Et non Messieurs, en VTTAE on mouille autant le maillot que sur la route si on le veut vraiment et c’est mon cas.
    Pour le modeste sportif que je suis mon rayon d’action s’est soudainement décuplé.
    J’arrive à accomplir tout ce que je ne pouvais pas faire auparavant et rentrer sans me cramer.
    Je me recentre sur toute la partie pilotage et tech pour lesquels je dois apprendre apprivoiser la bête.
    Et maintenant ce n’est que du bonheur!
    Ma femme ne veut plus me quitter.
    Mes enfants m’adorent.
    Et je kiffe de voir une nouvelle monture sur ma terrasse!
    A bientôt sur la rocaille ou dans les bois.
    Eric

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    • 22 juin 2019 à 21 h 21 min
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      Salut Eric,

      Je pense que beaucoup de gens se reconnaitront dans ton commentaire plein de bon sens.

      Je me rends compte que ça fait deux ans que j’ai écrit cet article et que depuis les choses ont beaucoup avancé sur le plan matériel mais bien moins dans les esprits, malheureusement. C’est peut-être le moment pour moi de bientôt refaire un point sur le sujet et donner une suite à cet article 😉 .

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  • 14 juillet 2019 à 0 h 09 min
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    “On se rend alors compte que non, le VTTAE n’est pas uniquement reservé aux faibles, mais démultiplie les capacités de son pilote. Là où l’on serait monté en vingt minutes au bord de l’asphixie, on parcours le chemin deux fois plus vite, mais en faisant tout autant monter le cardio, ou presque”

    “On en revient finalement à cette barrière philosophique qui empêche une partie de la communauté d’accepter le VTTAE : le VTT c’est fait pour souffrir, un point c’est tout ! Que ceux-là se rassurent, rien ne les empêche de souffrir en électrique, ils iront juste plus vite et plus loin.”

    Non et non, avec le VAE, tes mollets et tes cuisses vont moins forcer et vont fatalement maigrir.
    Le jour où, à force de faire du VAE, tes mollets descendrons à 35 cm et tes cuisses à 55 cm, tu reprendra le vélo classique.

    “Quoi qu’on en pense, militer contre le VTTAE est comme s’élever contre la voiture électrique. En développant cettre première génération d’e-MTB, les constructeurs ont ouvert la boite de Pandore. Il est maintenant trop tard pour faire marche arrière.”

    Oui et non, il devrait disparaitre du moyen et haut de gamme d’ici 5 ans, une Foix passé le phénomène de mode.
    Il restera seulement les cycliste occasionnel, qui s’en procureront un.

    Il restera une solution transitoire pour ceux qui veulent se remettre au sport qui, après reviendront vers le vélo classique pour réellement faire du sport.

    Le VAE n’est pas du sport.

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    • 24 mai 2020 à 17 h 53 min
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      Le VAE n’est pas du sport… Elle est d’autres celle là. Encore un gars qui n’en a jamais fait. Peut être pour le vttiste pro international, mais pour 99% des autres, c’est du sport.

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  • 14 septembre 2019 à 18 h 49 min
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    Bonjour,

    Est-ce que ceux qui postent ici ont déjà essayé un VTTAE ? A la lecture de certains commentaires j’en doute.

    Un VTTAE est une enclume, le poids en ordre de marche est souvent autour de 23-24 Kg, on perd en sensibilité, en nervosité par rapport à un VTT, pour le reste la plupart des commentaires sont faux.

    Sur les VTTAE (avec Moteur BROSE et BOSCH) on peut régler la puissance de l’assistance via des appli tierces.
    On programme la puissance du cycliste, par exemple 200W ou 210W ou 250W….
    Si le cycliste exerce un effort inférieur à cette valeur le moteur n’assiste pas du tout.
    Au dessus il assiste…. mais là encore on peut définir quelle puissance, quel couple etc…
    Il y a aussi possibilité de paramétrer l’assistance en fonction du rythme cardiaque, en fonction de la durée, de la distance….

    Le VTTAE permet de monter vers des endroits géniaux… mais en mouillant largement sa chemise.
    Essayez de faire 2000 D+ avec assistance à Fond, vous ne ferez même pas 900 m et après vous aurez une enclume de 23 Kg entre les jambes.
    Il est donc impératif de bien gérer son assistance car dès qu’une sortie fait 4-5 heures il est IMPOSSIBLE de monter à 25Km/h (pour reprendre des exemples), en plus quel intérêt d’aller si vite ?

    Autre point, les composants sont fragiles, car issus du monde du VTT (et non pas de la moto). Certes les fabricants développent des versions renforcées (chaines, pignons, fourches etc..), mais celui qui grimpe à fond devra vite investir dans de la rechange, ça calme très vite.

    Quel bonheur aussi de pouvoir partir avec ses copains plus en formes, moins agés, sans emmerder qui que ce soit dans le groupe …. et de ne pas cracher le sang à l’arrivée parce qu’on a dépassé les limites.
    Quel bonheur de pouvoir monter à des endroits sans prendre la voiture pour l’approche, ou avec ses enfants en bas-age sur les collines des environs (avec barre de traction) …. bref des exemples on peut en trouver des dizaines.

    Le respect des sentiers, des traces etc… c’est le cycliste qui le fait, pas le vélo de 12 ou 23 kg.
    Je croise parfois des bourrins qui défoncent tout sur leur passage… en VTT 🙂

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  • 4 décembre 2019 à 15 h 51 min
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    je me régale , la polémique bat son plein ! c’est normal ! et ben mois je vais peut étre réconcilier les deux: , pratiquant de vttae! et non pratiquant !.J’explique: je vis a die (drome) pour ceux qui connaisse pas! au pied du vercors et je suis en retraite depuis trois ans et je me suis installé ici car ma compagne y vie aussi , je fais du vtt depuis a peu pres 20 ans j’ai commencé par une brelle de supermarché et depuis j’ai eu au moins 5 ou 6 modéles différends et on peut dire que c’est devenue une passion au fil des ans , bref il ya trois ans mes terrains de jeu ont changés ;en arrivant au pied du vercors , les soties vtt sont devenues beaucoups plus dure, D+ plus important et épuisement plus rapide et frustration de ne pouvoir faire une autre montée car plus de jus (60ans cette année) aussi le vttae est arrivé a point nommé pour continuer a me régaler comme avant ou j’avais plus la péche et que les montées étaient moins longues,.Toutefois , j’ai gardé mon vtt musculaire et du coup j’alterne les deux , car le plaisir n’est pas le méme !, Donc moi je fais l’inverse, pour des sorties courtes , le vtt musculaire , pour de long ride de découverte le vttae est parfait ! malgrés tout je reviens tout aussi fatigué, mais heureux dans les deux cas ! …… tout cela pour dire que chaque façon de pratiquer est valable du moment que l’on respecte les autres et la nature ! et elle est vaste car dans mon coin quand je croise deux vttétiste elec ou musculaire c’est le bout du monde ! respect a tous et amitiées vttétiste
    cordialement
    christophe

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  • 20 décembre 2020 à 12 h 40 min
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    Bonjour à tous, vététistes ” musculaires “, vététistes ” assistés ” et auteur inspiré.

    Ayant pratiqué le VTT durant ma jeunesse ( Sunn Revolt tout rigide !! ), j’ai abandonné toute pratique sportive durant 22 ou 23 ans … La proximité d’un terrain de jeu et le souhait de gagner des ” points de vie ” pour voir grandir mon garçon et partager avec lui m’ont incité à m’y remettre voici 3 ans.
    Je suis passé tout d’abord par le VTT ( musculaire ), mon sport de coeur et ma vraie passion, puis un pote m’a interpellé et j’ai débuté le trail avec une pratique modeste mais complémentaire du VTT, enfin, le hasard m’a fait débuter la boxe anglaise en sus du reste.

    Je fréquente de nombreux pratiquants du VTT musculaire, nombreux sont d’excellent niveaux, technique et physique, dont un en musculaire qui suit ( ou précède ) des VTTAE moyens !!! mais aucun des passionnés et pratiquants que je connais n’a ce discours sectaire et péremptoire qui dénigre gratuitement les VTTAE.

    Et puis … pourquoi choisir entre fromage et dessert ?

    Aussi, je viens de passer du coté obscur de la force ( merci papa noël pour ce beau GIANT TRANCE X E+ PRO 29 1 modèle 2021 !! ) et le VTTAE sera une corde supplémentaire à ma pratique sportive, loin de moi l’idée d’abandonner la pratique du VTT musculaire !! Le VTTAE va me permettre d’accompagner nombre de potos qui ont un peu moins la ” caisse ” et roulent depuis longtemps en hybride, il va me permettre de suivre quelques ” avions de chasse ” sans les scrupules de ralentissement, il va me permettre d’initier ma femme sans l’écœurement de l’apprentissage, seulement le plaisir, il va me permettre de découvrir et étendre des terrains de jeu sans la crainte d’être rincé et de rentrer en ” voiture balais “, etc …

    Bref, il va me permettre de prendre PLUS, PLUS, PLUS de plaisir, et je compte bien que mon plaisir ne gâche pas celui des autres … je resterais tout aussi respectueux des piétons ou traileurs plus lents, je ne drifterais pas inutilement en dégradent les sentiers ( et mes pneus qui coutent un demi rein !! ), en fait, rien de ce qui cadrait ma pratique du musculaire ne va changer dans ma pratique de l’hybride, et il n’y a aucune raison que cela change !!

    Rouler en musculaire plutôt qu’en hybride ne dispense aucunement de respecter la flore et la faune … et vive versa !!
    Hélas, je crains qu’il n’y ai toujours des boulets incorrigibles dans les deux disciplines.

    Je pense que ce vélo fera mon bonheur durant 4 ou 5 ans et qu’à terme, j’accueillerais dans mon garage un nouveau joujou avec une assistance de 250 watts, 90 Nm de couple, une batterie de 500 ou 600 wh le tout pour un poids de 16 ou 17 kgs … Le meilleur des deux mondes est déjà là, ( Lapierre e-Zesty, Specialized Turbo Levo SL, Orbea Rise, etc … ), reste, à mon avis, à peaufiner et démocratiser !!

    L’aversion un peu irrationnelle que je lis dans de nombreux commentaires, ici et ailleurs, n’est elle pas le reflet d’un égo mal géré ou d’une frustration financière ?? Sans certitude de ma peur ni jugement, je pose la question …

    Pour conclure ce ( trop ) long avis, j’enfoncerais quelques portes ouvertes :
    Les vérités d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain, gardons nous de généraliser et dénigrer gratuitement, parlons de ce que nous connaissons, respectons les avis et le plaisir d’autrui et pour conclure : ” je sais que je ne sais rien ”

    Amitiés à tous
    Cédric

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    • 8 avril 2021 à 19 h 19 min
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      Bien d’accord avec toi Najib

      Jacques Menegoz

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  • 8 avril 2021 à 19 h 27 min
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    Le problème c’est vraiment la pollution. Les batteries électriques ne sont pas recyclables et sont fabriquées avec des terres rares qui viennent de Chine , pays où les ouvriers sont payés à coup de lance pierre, et pays où la dégradation de l’environnement causée par l’extraction de ces terres rares est monstrueuse. De plus pour charger les batteries il faut de l’électricité fabriquée par du pétrole ou du nucléaire le plus souvent ( et le nucléaire est de l’énergie fossile, l’uranium utilisé est un minerais fossile) , rarement par de l’éolien ou du photovoltaïque , puisque ces énergies non fossiles restent marginales encore maintenant. Donc le VTT électrique fonctionne avec un moteur tres polluant et tres émetteur de gaz à effet de serre.
    Jacques Menegoz

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  • 22 octobre 2021 à 11 h 29 min
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    Hors le coté peu écolo de l’engin, le problème vient de la comparaison des 2 modes , électrique ou musculaire, qui pour moi ne représentent pas vraiment le même sport.

    L’elec’ me permet de transformer un single de plat en pseudo descente avec des gestuelles de DH sur les relevés. Le plaisir est celui d’un pilotage rapide, tandis que pas mal de techniques sont sinon gommées , tout du moins rendues plus difficiles, je pense au manual , au bunny ,( plus difficiles à mon niveau de maitrise).
    en elec’ , on emploiera plus facilement des techniques de moto en percutant l’obstacle pour faire lever la roue.
    Les sauts en elec’, malgré un équilibre finalement pas si détérioré entre poids de l’avant et du reste, sont rendus moins ludiques. le poids total et surtout l’inertie qui en résulte revient à sauter avec une enclume.
    Bref, pratiquant les deux, je dois reconnaitre que ça dégoute un peu: avec le muscu, on a la double peine 2x plus d’effort pour 2xmoins de vitesse et avec l’elec’, moins d’agrément au final sur la partie descente , même si ça permet d’en faire plus. je resterai donc partagé.
    Je ne cherche surtout pas à faire le même sport avec les 2 engins , d’ailleurs je n’utilise les modes éco que dans un but de consommation et non pour faire de l’effort.
    je pense que un avis tranché négatif provient probablement de gens qui théorise l’élec sans l’avoir essayé. Vu de l’extérieur, le ski est un sport stupide! personnellement, je trouve le golf incompréhensible (pour être poli) , mais vu le nombre de pratiquants, il doit y avoir un intérêt à le pratiquer.
    L’argument écologique ? c’est recevable, j’aurais tendance à être écolo mais je ne suis pas un moine soldat . l’écologie ultime n’est même pas le suicide, c’est la non naissance . le fait de préparer la France à contenir 100M d’habitants ne les rendra pas plus heureux , alors on est paradoxal.
    Mais qu’est ce qui est le plus contre productif? avoir une action raisonnée ou vouloir imposer une attitude de khmer vert qui sera rejetée par la quasi totalité de la population?. Au final, quelle attitude fera avancer le problème?
    je n’ai pas de Porsche, mais je pense que son propriétaire n’est pas forcément un gros dégue…sse qui se moque de l’écologie.
    mais je digresse, le vélo électrique me parait faire partie de l’avenir.
    une remarque , anodine, mais révélatrice de quoi? en muscu, les cyclistes se saluent, en elec’, non . de même que les routards et VTT ne se saluent pas.,

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    • 31 octobre 2021 à 20 h 33 min
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      Salut oliH,

      Pas mal de points différents, je n’ai pas le même ressenti que toi sur le comportement et pratique, par contre je te rejoints pas mal sur la suite.

      En fait je pense qu’il y a une dichotomie au sein de la pratique VTTAE au sens large qui dépend largement des terrains de jeu. Ici par exemple le single sur plat ça n’existe pas vraiment. Quand ça monte, ça monte fort, et quand ça descend, pas besoin de pédaler pour prendre de la vitesse. Du coup la pratique “VTTAE” c’est la même que la VTT classique, sauf que tu montes en deux fois moins de temps, et qu’en descente tu as un vélo un peu plus pataud pour passer aux mêmes endroits, qui compense avec certains avantages comme le fait de facilement conserver de la vitesse dans les passages de type pierriers.

      D’un côté je m’aventurerais presque à dire que le surpoids est formateur, parce qu’il t’oblige dans un sens à être plus rigoureux dans la façon de faire travailler le vélo plutôt que sur-compenser et le “muscler” dans le droit chemin.

      Assez d’accord sur le fait que certaines techniques demandent plus d’effort (même si c’est relatif), mais perso ça ne modifie pas pour autant mon approche. Pas de problème sur les sauts si ce n’est que je reste raisonnable sur les huck to flat parce que j’ai l’impression que je vais tout détruire vu le poids qu’embarque l’engin et les problèmes de (non)-progressivité du DHX2. Bref de mon côté je ne trouve pas l’agrément en retrait, le comportement diffère, mais pas forcément qu’en mal, loin de là.

      Après j’ai déjà du le noter ça et là, la transition a pour moi été facile parce que j’avais l’habitude du paquebot de DH. Le Trance est plus lourd mais à bien des égards plus agile et facile que le Tues.

      D’accord avec toi sur la critique facile de ceux qui n’ont pas essayé et prennent une position de principe très tranchée. Assez d’accord sur les considérations écologistes. Par contre je n’ai pas non plus ce problème de gens qui ne se saluent pas, par chez moi tout le monde le fait, que ce soit sur route ou pas, avec moteur ou pas… c’est peut-être la pente qui fait ça 🙂 .

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  • 2 novembre 2021 à 11 h 38 min
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    bonjour Sebastien,
    de manière amusante , je n’avais pas envisagé de m’en servir en montagne!!! si!si!.
    en fait , je suis pratiquant DH (lac blanc, à 100km, souvent et Tignes ou gets), et avec un TUES aussi, donc pour moi, l’élec’, c’est pour une pratique courante et assez courte et locale (nancy) et la montagne, c’est du park!
    pour les sauts sur le plat: j’ai un KTM prowler (CX performance), sur la fourche (Lyrik) est mentionné , elec, ajouter 10 PSI (au SAG) .je ne vois pas pourquoi (par rapport à une lyrik montée sur un musculaire?) :je fais 75kg, soit 100kg avec l’elec et si je faisais 10kg de plus, le vélo serait autant prévu pour résister. 85Kg, c’est banal.
    donc un saut sur du plat, c’est violent mais 10kg de plus, ça ne change rien .
    une fois le tout réglé, il l’est pour le poids supplémentaire du vélo (j’ai acquis un Shockwizz pour régler tout ça, achat inutile, j’étais bien réglé et le reste est du ressenti)

    PS: As tu eu ce problème de JDD?:avec le tues, j’ai été obligé de protéger le roulement inf de direction qui dépasse du cadre et avale la poussière, créant des grincements . j’ai utilisé alors un tout petit marsh guard pour éviter ce problème de poussière fine récurent à tignes.ça a l’air de marcher

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    • 3 novembre 2021 à 22 h 10 min
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      Salut oliH,

      Pour les huck to flat c’est surtout une impression en fait, j’ai pas la sensation d’atterrir comme une gazelle mais plutôt comme un éléphant, mais comme je le disais dans mon test du DHX2, les problèmes de linéarité du ressort n’aident pas dans ce scénario…

      Pas de problème de JDD avec le Tues, mais j’ai toujours eu un Marsh Guard et il est abondamment graissé (le JDD, pas le Marsh Guard 😀 ).

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  • 4 novembre 2021 à 9 h 40 min
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    Salut sebastien,
    En fait le mash guard dont je parle est une découpe rectangulaire d’environ 8x4cm placée sous le JDD, car il dépasse du T supérieur de la fourche. sur des sites humides comme le lac blanc, peu poussiéreux , je n’avais pas eu le problème, mais à Tignes , ou une poussière très fine est levée, elle s’agglomère à la graisse pour devenir abrasive . Mais peut être suis je le seul à avoir un problème (ou peut être suis je plus négligeant sur l’entretien du Jdd ( 3 changements du jeu inf quand même, au prix Acros).
    Sur le vélo du fiston, un CANYON sender en carbone aussi (une bonne caisse de résonance le carbone), aucun souci.
    Et merci pour tous ces articles, vraiment bien pensés.

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  • 2 février 2022 à 19 h 08 min
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    Bonjour à tous,
    Je suis tombé sur ce petit blog et je donne mon opinion d’utilisateur de Vttae.

    A mon avis, hormis les utilisateurs de moto, quad et autres engins motorisés qui abiment et labourent vraiment les chemins, ce sont surtout les conditions climatiques qui ravinent et labourent nos sentiers, j’en veux pour preuve des chemins pleins de cailloux vers chez moi et presque inutilisables alors qu’ils sont assez peu fréquentés !
    Il ne faut pas oublier non plus qu’un chemin sans utilisateurs est un chemin qui meure et là aussi, il y a des exemples très nombreux vers chez moi de chemin oubliés qui sont envahis par les buissons. Ce sont les usagers qui font les chemins, sans usagers pas de chemin !
    Après, c’est sûr que si on prend un troupeau de vttistes ou vttaeiste… qui se comportent comme des goujats… Mais comme des mauvais randonneurs finalement.
    Le vttae m’a ouvert de nouveaux horizons à un sport que je trouvais rédhibitoire avec les profils de terrains région Massif central que j’ai chez moi ; pas de pentes très longues mais une succession de dénivelés raides et techniques, caillouteux et dangereux. Et j’ai repris le vélo alors que je n’en faisais plus du tout…
    Tant que les usagers ne deviennent pas dérangeant pour la nature… C’est peut-être en cela que l’usage du Vttae a été limité et interdit pour éviter la sur-fréquentation.

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  • 8 février 2022 à 11 h 33 min
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    Hello Sébastien,
    A quand un comparatif ou un test de VTTAE “léger” ?

    J’ai le sentiment, car je n’en ai pas encore testé, que cela correspondrait bien à ma pratique du VTT. Dès que j’en essaie un, je fais u commentaire.

    Merci d’avance!

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    • 8 février 2022 à 15 h 28 min
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      Salut Denyh,

      Il se trouve que ça fait bien un an que j’ai en tête un article sur le sujet parce que je pense également que ça pourrait couvrir majoritairement ma pratique, mais je voulais justement pouvoir tester un VTTAE dans ce format pour valider/invalider ce que je pensais. L’occasion ne s’est pas présentée, du coup j’ai pas fait d’article 🙁 .

      Malgré une assistance moyenne contenue je vois deux problèmes éventuels : la puissance crête des petits moteurs et l’autonomie de la batterie, mais ce que fait par exemple Orbea avec son Rise Hydro a l’air très intéressant pour adresser ces deux points et offrir un entre-deux.

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