Chaussures VTT : tout savoir sur la gamme Shimano

On retourne cette semaine du côté de Shimano, pour nous intéresser cette fois à leur gamme de chaussures. Reflétant leur offre en terme de pédales, elle fait la part belle aux modèles automatiques bien que la gamme pour pédales plates ne soit pas pas totalement en reste.

Avant de nous lancer dans le vif du sujet, je vous propose comme d’habitude une petite liste régulièrement mise à jour des différents volets de cette série consacrée aux chaussures VTT afin de plus facilement naviguer entre eux :

 

XC1, XC3, XC5, XC7, XC9


Shimano XC7

La gamme XC, est, comme vous l’aurez deviné, destinée avant-tout au cross-country. Merci Captain Obvious, de rien. Elle s’est récemment étoffée, avec l’introduction cette année des moutures d’entrée de gamme XC3 et une XC1 mise à jour. Tous les modèles sont logiquement destinés aux pédales automatiques.

A l’exception de la version la plus haut de gamme XC7, toutes ces déclinaisons sont disponibles en modèle femme, souvent indiqué avec un “W” à la fin du nom : XC1W, XC3W et XC5W.

La XC1, modèle de base, emploie une enveloppe en cuir synthétique perforée et un système de serrage à trois velcro. La semelle est en nylon renforcé de fibre de verre qui affiche une rigidité moyenne de 5/10 sur l’échelle de la marque. Le modèle est disponible en tailles de largeur standard allant du 38 au 50 et le poids de référence est de 334g.

La XC3 apporte un travail supplémentaire sur le fit de l’enveloppe mais la principale amélioration par rapport à la XC1 et l’introduction du système de serrage Boa. Le nombre de tailles augmente, avec une version standard qui va du 36 au 52 mais également une mouture wide plus large disponible dans les mêmes pointures. Le poids de référence (mesuré en taille 42) est de 332g.

La XC5 réduit le nombre de coutures mais les matériaux restent sensiblement identiques. Le système de serrage évolue pour combiner Boa L6 pour la partie supérieure et un velcro au bout de la chaussure. La semelle externe change de dessin et vient maintenant de Michelin. La rigidité passe à 7/10 sur l’échelle Shimano. Ce modèle est également disponible en largeurs standard ou wide, sur des pointures qui vont du 38 au 50. Le poids de référence est de 298g.

Enfin la XC7 se positionne comme le modèle haut de gamme de cette série et introduit un maximum de features visant à une rigidité maximum et une adaptation optimale au pied de son porteur. Rigidité tout d’abord avec l’emploi d’une semelle renforcée en fibre de carbone qui atteint 9/10 sur l’échelle de la marque. La semelle externe porte quant à elle à nouveau la marque Michelin. Les matériaux de l’enveloppe restent centrés sur le cuir synthétique, mais l’accent est plus que jamais mis sur la disparition des coutures. Le talon est travaillé pour améliorer le maintien. Le système de serrage utilise à nouveau le système Boa, mais on trouve cette fois deux molettes séparées pour régler le serrage indépendamment sur le haut et le bas de la chaussure. Enfin, ce modèle est disponible en largeurs standard et wide, mais aussi en demi-tailles du 38 au 47. Il faut en revanche se contenter d’une taille complète entre chaque référence du 47 au 50. Le poids de référence est de 326g.

Bonus, la XC9 S-Phyre est le modèle orienté race de la marque avec une rigidité de 11… sur on ne sait combien au final, une semelle externe Michelin et un double serrage Boa. Là encore le choix de pointures est large avec une demi-taille entre chacune d’elle et la possibilité d’opter pour une largeur standard ou un modèle wide.

 

MT3, MT5, MT7, MT7 GTX, SD5


Shimano MT5

La gamme MT, acronyme de Mountain Touring, est une gamme un peu hétéroclite destinée à ceux qui veulent pédaler de manière relaxée mais qui, Dieu sait pourquoi, veulent néanmoins utiliser des pédales automatiques. Certains modèles semblent en fait avoir beaucoup de sens tandis que d’autres, comme nous allons le voir, pourraient trouver leur place dans un article publié un 1er avril.

Commençons par les MT3 et MT5. Ces deux modèles dont l’aspect extérieur ressemble à s’y méprendre à bien des baskets semble cocher la bonne case pour ceux qui veulent vélotaffer en pédales SPD sans devoir embarquer une paire supplémentaire une fois arrivé à destination. On retrouve en somme avec la MT3 une chaussure de sport à laçage classique avec une semelle suffisamment rigide pour pédaler en pédales automatiques, classée à 4/10 sur l’échelle de rigidité Shimano. La MT5 s’encanaille un brin avec un système de laçage rapide et un strap à velcro qui complètent une enveloppe plus aérée que celle de la MT3. La semelle conserve la même rigidité. Le poids de référence de ces modèles disponibles en pointures standard du 36 au 48 est donné à 353g et 348g respectivement. Des variantes femme sont disponibles pour chacun d’entre eux.

Viennent ensuite les MT7 et MT7 GTX. Ces modèles ont davantage de sens dans un contexte VTT, pour une utilisation tournée vers le touring et le bikepacking qui mettent davantage l’accent sur le confort dans la durée que la performance pure. On retrouve en effet à travers ces deux modèles des chaussures SPD techniques mais plus relaxées que la gamme XC et qui ne sont pas totalement hors de leur élément quand il faut mettre pied à terre.

Ces deux moutures mettent à profit le mesh pour garantir une bonne aération, mais la GTX est la seule à employer une membrane Gore-Tex pour garantir un bon niveau d’imperméabilité. Le serrage est assuré par la solution Boa L6 sur les deux modèles. La rigidité de la semelle est à nouveau de 4/10 sur l’échelle de la marque. Ces deux chaussures sont disponibles là encore dans des pointures qui vont du 36 au 48, avec un poids de référence de 365g pour la MT7 et 398g pour la MT7 GTX.

Enfin, je ne pouvais clore cette section sans le modèle bonus que la marque range dans cette catégorie de chaussures plus tournées vers une utilisation à la cool. Shimano propose avec la SD5 une sandale pour pédale automatique. Oui, vous avez bien lu. Et oui, il fallait oser. Kudos à la marque pour commercialiser un modèle qui, s’il n’a aucune intérêt pour une pratique estampillée Glisse Alpine, a j’en suis sûr ses adeptes. Il reste cependant à décider dans les commentaires de cet article si porter la SD5 avec des chaussettes constitue une faute de goût impardonnable ou une approche acceptable.

 

MW5, MW7, ME5, ME7


Shimano ME7

On passe maintenant à la gamme désignée “Enduro / Trail” sur le site Shimano, désignation qui peut prêter à confusion. Deux séries se partagent cette catégorie : les MW ou Mountain Winter et ME pour Mountain Enduro. Comme nous le verrons par la suite, la série MW est très spécifique et hors d’une réelle catégorisation standard, tandis que le choix d’une chaussure d’enduro va bien plus loin que la seule série ME.

Commençons donc par les MW. C’est une chaussure très particulière que propose là Shimano, puisqu’elle est destinée aux pluvieuses journées hivernales. La priorité est donc mise sur la résistance au froid et à l’eau. Pour ce faire, on retrouve une enveloppe en cuir synthétique, cette fois doublée de polaire à l’intérieur. Shimano utilise sur la MW5 sa membrane Dryshield, tandis que la MW7 passe au Gore-Tex. Enfin, on trouve sur les deux modèles une jupe en néoprène qui remonte sur la cheville et un rabat sur la languette.

Le serrage se fait sur la MW5 via des lacets à serrage rapide tandis que la MW7 met à profit le système Boa. Côté semelle externe, le modèle haut de gamme se dote d’un gomme Michelin et emploie le système nommé Torbal par Shimano qui permet un certain flex latéral côté talon sans perdre en rigidité sur l’avant de la chaussure. La rigidité de ces deux modèles est par ailleurs donnée à 5/10. Ils sont tous deux disponibles du 38 au 48 avec un poids de référence de 390g pour la MW5 et 480g pour la MW7.

La série ME est une prolongation des modèles XC qui mettent moins l’accent sur le rendement et plus sur la protection contre les éléments ainsi que l’évolution à côté du vélo.

La ME5 est destinée à une pratique Trail. On trouve là encore une enveloppe en cuir synthétique, renforcée au niveau des orteils. Le système de serrage combine Boa L6 et straps velcro près des orteils. A nouveau le système Torbal est présent et la rigidité est donnée à 6/10 sur l’échelle de la marque. Les tailles disponibles vont du 38 au 50 pour un poids en 42 de 341g.

La ME7 s’encanaille et se voit destinée à une pratique enduro. La semelle est rigidifiée grâce à l’apport du carbone mais s’appuie elle aussi sur le système Torbal. Le cuir synthétique est de nouveau de mise avec là encore une protection des orteils. Le serrage est assuré par un laçage rapide qui possède un rabat, tandis qu’un strap à ratchet est présent pour ajuster la tension sur le haut de la chaussure. Une petite jupe néoprène est présente derrière la cheville, et la semelle externe met à profit une gomme Michelin. La rigidité de ce modèle est donné à 8/10 et il se voit proposé en deux types de pointures, standard ou wide, du 38 au 50 pour le premeir et du 38 au 48 pour le second. Le poids de référence est de 387g.

 

AM5, AM7, AM9


Shimano AM9

La série AM se classe, comme la GR que nous allons voir juste après, dans la catégorie Gravity d’après la classification Shimano. Ce sont en fait deux gammes au form factor très proche, à la différence que la gamme AM propose des chaussures pour pédales automatiques tandis que la gamme GR est dédiée aux pédales plates.

On trouve donc trois modèles dans cette série AM, qui comme à l’accoutumée proposent une montée en gamme à chaque incrément de numéro de modèle. Il faut noter que contraire aux autres gammes de chaussures SPD de la marque, la semelle externe de tous les modèles AM sont plates, comme sur la gamme GR, seule une cavité (allongée pour aider au clipsage) étant creusée pour accueillir les cales. L’idée est bien là d’avoir un bon contact avec les modèles de pédales SPD à plateforme large que la marque commercialise.

L’AM5 se positionne donc en entrée de gamme et met à profit cuir synthétique et larges panneaux en mesh pour assurer une bonne ventilation. Le serrage se fait via des lacets tout ce qu’il y a de plus classique. La rigidité de la semelle est donnée à 5/10 sur l’échelle Shimano. Les pointures disponibles pour ce modèle couvrent l’habituelle portée du 36 au 48 et le poids de référence annoncé par la marque est de 445g.

L’AM7 passe au TPU (matériau synthétique imperméable) au niveau de l’enveloppe, ce qui permet à la marque d’à nouveau se concentrer sur l’élimination des coutures et imperméabiliser au maximum l’enveloppe extérieure de la chaussure, point renforcé par la présence d’une petite jupe à l’arrière. La semelle reste en nylon renforcée de fibre de verre mais la rigidité passe à 6/10. On retrouve un système de laçage classique, agrémenté cette fois d’un strap velcro sur le haut de la languette. On peut aussi noter l’apparition d’une protection des orteils sur ce modèle. Comme à l’accoutumée, les tailles disponibles vont du 36 au 48. Le poids annoncé est de 405g.

L’AM9 enfin apporte comme feature la plus visible un rabat complet sur la languette afin de protéger la zone des éléments. Ce rabat cache un système de laçage rapide et un strap velcro similaire à celui de l’AM7. Les tailles proposées vont à nouveau du 36 au 48 et le poids de référence est de 418g.

 

GR5, GR7, GR9


Shimano GR7

Terminons par les seules chaussures pour pédales plates que propose la marque avec cette série GR. C’est aussi celle sur laquelle je vais passer le moins de temps, car comme expliqué un peu plus tôt, les séries AM et GR sont chez Shimano des presque jumelles, le seul détail majeur les séparant étant la présence du système de fixation des cales pour la série AM, et son absence sur cette série GR.

La GR5 reprend ainsi la même construction que l’AM5 avec l’abondance de cuir synthétique et le système de laçage classique. On dispose en revanche déjà sur ce modèle d’une protection des orteils et le mesh est en retrait par rapport à l’équivalent pour pédales SPD. C’est le modèle le plus souple avec une rigidité annoncée à 2/10. Les pointures disponibles vont du 33 au 48 et le poids annoncé en taille 42 est de 350g.

La GR7 reprend l’enveloppe extérieure de l’AM7 et son système de laçage. La semelle est cependant mise à jour avec une gomme Michelin tandis que sa rigidité est portée à 4/10 sur l’échelle Shimano. Les pointures disponibles ne changent pas : 36 à 48. Le poids de référence est de 382g.

Même constat sur la GR9 qui reprend les spécifications de l’AM9, une semelle Michelin et une rigidité annoncée de 3/10. Les tailles disponibles sont toujours les mêmes et le poids de référence est de 390g.

 

Le mot de la fin


Shimano propose donc une gamme très fournie, mais qui porte comme je l’annonçais au début de cet article principalement sur les modèles automatiques. Difficile de ne pas trouver chaussure à son pied (ça, c’est fait) parmi ces différentes séries qui vont de modèles très orientés XC/performance à d’autres beaucoup plus relâchés en passant par des versions au selling point spécifique.

Il faut au passage noter que tous ces modèles peuvent être désignés par leur référence courte, comme je l’ai fait dans cet article, par exemple XC7, ou leur référence longue, par exemple XC701.

 

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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4 commentaires sur “Chaussures VTT : tout savoir sur la gamme Shimano

  • 10 octobre 2022 à 18 h 08 min
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    Merci pour cet article concernant la gamme shimano ! J’aurais 2 questions :
    L’utilisation de chaussures typées XC (rigide, crampons sur les côtés et canal au centre pour la cale) pose-t-elle problème pour des pédales automatiques Shimano XT qui ont donc une cage large pour l’appui ? En effet j’ai vu dans un article que les pédales automatiques type XT ou Time special 8 nécessitaient des chaussures Enduro mais je ne vois pas l’inconvénient de les utiliser avec des chaussures XC…
    2sde question : Avoir des pédales Time et des chaussures Shimano (en cales Time) présente-t-il un problème ?

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    • 16 octobre 2022 à 16 h 04 min
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      Salut Dan Rider,

      J’imagine que tu parles des M8120 qui ont une plateforme plus grande que les M8100. Le problème potentiel c’est que les crampons gênent le clipsage des pédales ou à l’inverse n’atteignent pas la plateforme, ou n’offrent pas un bon feedback (puisque conçus pour fournir du grip pied à terre et très rigides dans le cas des modèles de XC), ça dépend vraiment des paires chaussures/pédales. Pour le premier problème tu peux ajuster la hauteur de la cale avec des cales (!), mais pour le ressenti sur la plateforme il n’y a pas grand chose à faire. Après vu que je suis abonné aux pédales plates pour la vie, je dois t’avouer que j’ai peu de feedback à te livrer sur le sujet.

      Non, en termes de compatibilité tu peux utiliser des cales Time sur toutes les chaussures, le système à deux vis est universel en VTT.

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  • 17 octobre 2022 à 15 h 58 min
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    Effectivement j’ai vu après coup que je n’avais pas précisé XT M8120… En lisant l’article sur les pedales automatiques vs plates je comprends mieux ton choix et je m’y serais mis sans aucun doute pour une pratique “Glisse Alpine” !
    Ma pratique est typée XC tendance “nez au vent ” et je préfère donc pédaler plus rond avec des automatiques mais les passages techniques trialisant m’accueillent souvent parmi les fougères… et la poussière ça va 5 minutes! Si je pouvais franchir ces passages sur des pédales plus larges et sans cliper ça m’aiderait ! Je cherche donc le graal des automatiques et ces deux modèles semblent une piste… En tout cas merci pour ta réponse !

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    • 24 octobre 2022 à 21 h 00 min
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      Salut Dan Rider,

      Attention par contre, le plan “j’ai des automatiques mais une plateforme pour rider déclipsé dans les passages difficiles” atteint très vite ses limites. La plateforme est davantage utile pour fournir du support, surtout avec les chaussures AM/Enduro/DH qui sortent du gabarit XC très rigide pour se rapprocher largement de modèles pour pédales plates.

      Après il y a un peu de tout en termes de plateformes pour pédales auto, de celles assez accessoires à des plateformes larges à picots qui ont vraiment leur mot à dire une fois déclipsé. Les M8120 penchent plutôt vers la première catégorie alors qu’un modèle comme la Mallet DH chez Crankbrothers tend vers la seconde.

      Le choix des chaussures est aussi primordial si tu veux pouvoir rouler déclipsé en descente : les modèles XC sont trop rigides pour pouvoir correctement sentir la plateforme et n’offrent que très peu de grip avec un form-factor qui n’aide en rien.

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