Test : masque Cairn Mercury Evolight NXT

Comme expliqué dans mon test des Kailash, cette saison particulière ne m’a pas permis d’enquiller un volume de descente bien élevé, pourtant indispensable à mon sens pour produire un test exhaustif. Cela étant dit, après une longue réflexion, j’ai décidé de publier cette revue sous forme de test plutôt que de premières impressions, considérant que l’essentiel y était.

Je vous propose donc dans cet article mon ressenti sur le masque Mercury de Cairn, mis à ma disposition par la marque au début de l’hiver, en passant comme d’habitude par sa fiche technique et mes impressions sur le terrain.

 

Fiche technique


Masque Cairn Mercury

En termes de masques destinés au ski et snowboard, le haut de gamme de Cairn est segmenté en produits qui jonglent avec des selling points assez spécifiques : écran interchangeable ou pas, polarisé ou non, photochromique ou classique, OTG ou pas, champ de vision XXL avec un écran externe panoramique qui recouvre le masque ou conception plus classique.

Le Mercury se positionne à l’entrée de ce haut de gamme en proposant comme caractéristique principale l’écran photochromique Evolight NXT, développé en collaboration avec Essilor, de catégorie 1 à 3. Pour rappel, un écran photochromique permet de filtrer une quantité différente de lumière selon les conditions, et s’adapte ainsi aux différentes situations rencontrées pendant une journée de ride sans devoir changer de masque ou d’écran : versants ensoleillés ou à l’ombre, entrée en forêt, météo changeante, et ainsi de suite.

Il existe également une version Pro de ce modèle, qui propose un écran de catégorie 2-4. Le modèle avec écran 1-3 est celui que j’ai reçu pour test, et qui a pour moi le plus de sens pour la majorité des utilisations.

Comme évoqué dans mon article sur le choix d’un masque, les écrans de catégorie 3 qui filtrent 82 à 92% de la lumière sont les plus courants et les plus polyvalents par beau temps, ceux de catégorie 4 filtrant plus de 92% de la lumière étant bien plus rares et réservés à la haute montagne. La catégorie 1 est celle employée par les masques destinés aux jours blancs, comme le Cairn Alpha SPX1000 testé par mes soins en 2018, toujours au catalogue de la marque française. Un écran photochromique 1-3 est donc à mon sens plus adapté qu’un 2-4 avec une plus grande clarté par jour blanc et un filtrage suffisant sous le soleil.

La conception du Mercury est pour le reste assez classique. Contrairement à d’autres modèles de la gamme Cairn, il ne propose pas de design “à plat” avec l’écran qui recouvre l’ensemble du masque, très en vogue depuis pas mal d’années maintenant, mais plutôt un cadre assez fin aux angles agressifs qui se démarque du Stratos, la version la plus haut de gamme arborant l’écran Evolight NXT, aux courbes plus arrondies. Bref, c’est un parti pris au niveau design qui plaira ou pas, les goûts et les couleurs, tout ça tout ça.

Ce modèle est par ailleurs disponible en trois coloris d’écran externe : bleu, orange ou argent, mon modèle de test étant le dernier des trois. Ce coloris se reporte également sur la couleur du logo et nom de la marque sur la sangle de maintien.

Outre ces considérations esthétiques, le double écran sphérique est sans surprise traité contre la buée et les rayures. On trouve de larges ouvertures aussi bien au sommet qu’à la base du masque, ainsi que quelques perforations en haut de l’écran et une dernière petite entrée d’air non recouverte de mousse de part et d’autre de la découpe nasale pour optimiser l’afflux d’air.

Les mousses en contact avec le visage se basent sur un schéma bi-densité, à nouveau il faut partir sur le Stratos pour les mousses tri-densité. La sangle de maintien à double boucle est texturée sur l’extérieur mais ne présente pas de bande en silicone sur sa face interne. Enfin, les points d’accroche de cette sangle sont déportés en avant du masque, au niveau de l’écran, afin de ne pas gêner lors du port avec un casque. Ce déport des points d’accroche de la sangle permettent à y regarder de plus près un dégagement total du pourtour du masque qui gagne en aération. Ils sont cependant fixes et ne pivotent pas comme cela peut être le cas sur l’Alpha.

 

Sur le terrain


Masque Cairn Mercury

Si j’ai pendant longtemps pensé publier ce test sous forme de première impression, c’est à cause de la difficulté qui fut mienne pour tester dans de bonnes conditions les performances de l’écran photochromique. Après tout un masque est un masque, et bien qu’on puisse discuter des heures durant du gain apporté, ou pas, par un écran panoramique, de l’adaptation à différents visages, des capacités d’évacuation de la buée, ou d’autres minutieux détails, lorsqu’on recherche spécifiquement un modèle à écran photochromique, ce sont souvent les performances de celui-ci qui priment, notamment sa capacité à rapidement changer son niveau de filtration de la lumière quelle que soit la température extérieure.

Comme vous vous en doutez, il a été difficile cette année de chercher les conditions se prêtant à ce genre de test de manière répétée quand il faut plusieurs heures pour monter l’équivalent de quelques minutes de descente. Je n’ai donc pas un très grand recul sur ce point important, mais après réflexion je pense avoir suffisamment trimbalé ce masque sur les sommets pour avoir un bon feeling global.

Mon ressenti est très positif. L’avantage des masques photochromiques réussis est de se faire oublier et le contrat est pour le moment bien rempli. Si la rapidité de passage d’une catégorie à une autre a été difficile à évaluer précisément, je n’ai jamais eu le sentiment qu’elle handicapait le Mercury.

L’écran à la teinte orange pale se fait oublier lors des jours couverts où elle est à peine perceptible en l’enlevant ou en le remettant. On perd certes la teinte jaune, par exemple, d’un modèle dédié à ces conditions, censée davantage augmenter le contraste, mais j’ai le sentiment que la plupart des rideurs trouveront la différence suffisamment faible pour s’en passer face aux avantages d’un modèle photochromique comme celui-ci. J’ai par ailleurs trouvé en faible lumière le Mercury plus clair que d’autres masques de catégorie 1 à teinte jaune, dont l’Alpha pour rester chez Cairn.

La clarté offerte par l’écran est d’ailleurs un point remarquable pour ce modèle. Si on retrouve des performances équivalentes dans le haut de gamme d’autres marques, il y a une vraie différence face à des modèles de la tranche inférieure qui se positionnent sur le milieu de gamme. La teinte de couleur très légère, à mettre en contraste avec beaucoup de modèles classiques à la teinte orange très prononcée, est également un point intéressant. Certes, après quelques minutes notre cerveau s’habitue et on l’oublie. Certains seront aussi de l’avis qu’une teinte orange prononcée est plutôt agréable sur ou à côté des pistes et permet de voir la vie en rose jaune. J’ai cependant le sentiment que la teinte légère du Mercury contribue à cette sensation de clarté et de qualité optique en préservant bien les couleurs.

L’évacuation de la buée est difficile à évaluer, celle-ci ne posant réellement problème lors d’une utilisation classique en station que lors du voyage en remontées fermées, qui, en l’occurrence cette saison, sont bien restées fermées de chez fermées.

L’absence de bande en silicone sur la sangle n’a pas été gênante lors de mes descentes en mode plaisir plus que ride énervé où j’ai laissé la neige sous les pieds plutôt que sur le casque. Le masque semble dans son ensemble plutôt rigide par rapport aux quelques modèles que j’ai sous la main en écrivant ces lignes, ce qui peut éviter sur le long termes certains désagréments comme les écrans qui se décollent, et ne semble pas handicaper une bonne adaptation au visage.

 

Verdict


Masque Cairn Mercury

Le premier contact est donc réussi avec ce masque qui propose un écran photochromique positionné sur le haut de gamme sans voir son prix exploser. Il m’a été difficile de juger de manière précise les performances du passage de l’écran d’une catégorie à une autre ou certains aspects comme le confort sur le long terme après plusieurs heures de port ininterrompu, mais aucun voyant n’est passé au rouge pendant mes sorties.

L’apport en termes de solidité et de résistance aux rayures de l’écran Evolight NXT, dont la marque précise que la technologie se base sur les pare-brises d’hélicoptère, rien que ça, est pour le moment impossible à évaluer. C’est souvent un point à considérer sur le (très) long terme et dont le test est bien compliqué à standardiser. Il me semble en revanche que cet écran est plus rigide que les autres modèles que j’ai sous la main, ce qui expliquerait au moins en partie la rigidité élevée de l’ensemble du masque.

 

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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