Test : Jones Hovercraft 2019

Une particularité attrayante chez Jones est leur lineup resserré et sommes toutes hétéroclite.

Si la marque américaine est résolument tournée vers le freeride et met depuis quelques années l’accent vers des modèles aux racines proches du surf, force est de constater qu’elle se démarque de la concurrence par des lattes qui ont pour beaucoup un petit quelque chose qui les différencie de ce qu’on peut voir ailleurs.

Certes, les shapes originaux s’invitent chez beaucoup de marques depuis quelques années, de la Skeleton Key de Burton à la Tree Hugger de Nitro en passant par la Warpig de Ride ou l’Optimistic de Yes pour ne citer qu’eux. Mais Jones s’en différencie en faisant de l’exception la règle.

Plutôt que proposer une traditionnelle catégorisation du freestyle au freeride en passant par toutes les nuances d’all-mountain imaginables déclinées en entrée, milieu et haut de gamme, ce qui est un thème classique chez pas mal de fabricants, la marque de Jeremy Jones se concentre principalement sur des modèles destinés à des pratiquants expérimentés (ce qui ne veut en aucun cas dire que ces planches ne sont pas accessibles) qui ne rechignent pas à mettre quelques billets dans une latte qu’ils garderont longtemps pour avoir sous les pieds un snowboard au caractère bien défini.

Après avoir testé l’an dernier la Mind Expander, une nouveauté absolument géniable pour slalomer entre les sapins, j’ai cette année opté pour un modèle bien plus ancien dans le lineup Jones : la Hovercraft. A nouveau, la surprise fut au rendez-vous.

 

Conditions de test


“La saison 2018/2019 s’engage plutôt bien. Certes, nous ne sommes pas au niveau de la précédente, qui fut un ovni après moult hivers frappés par le grand méchant réchauffement climatique, mais les conditions actuelles redonnent espoir.”

C’est par ces mots que je débutais le premier jet de cet article aux alentours du 15 décembre, quelques heures à peine après une encourageante première journée. Les runs GFS/Arpège annoncaient alors encore quelques jours de neige, j’étais confiant : la saison s’engageait bien. La suite, on la connait : trois semaines de disette sur les Alpes françaises.

 

Test Jones Hovercraft 2019

 

Cela étant dit, mon pessimisme ambiant qui s’attendait à un hiver sur l’herbe fut mis en défaut par ces chutes modestes mais bien présentes à la mi-décembre qui m’ont permis de mettre cette Hovercraft à l’épreuve tant sur piste quand dans une poudreuse assez dense. Puis le retour timide de la neige en janvier m’a entrainé l’espace d’une journé sur une poudreuse beaucoup plus légère mais pas bien profonde agrémentée sur les versants exposés au vent de conditions béton.

Bref, mis à part les champs de neige où l’on s’enfonce jusqu’aux genoux dans de la peuf légère comme l’air, j’ai eu le mix presque parfait de conditions diverses pour faire un tour d’horizon des capacités de cette planche.

 

  • Planche —– Modèle testé : Jones Hovercraft 2019 | Taille : 164
  • Matos —– Fix : Burton Mission | Boots : Salomon Malamute – 45 2/3
  • Réglages —– Angles & forward lean+24/+9, F5 | Stance56cm
  • Rideur —– Taille : 185cm | Poids : 87kg (~95kg équipé)

 

Fiche Technique


La Hovercraft est une planche étonnante. Si l’on considère les Mind Expander et Storm Chaser comme la nouvelle génération de snowboards avec leurs gabarits contenus et le Christenson surf rocker qui les démarques, la Hovercraft et son camber sous les pieds agrémenté de rockers à chaque extrémité (le fameux camrock) est beaucoup plus classique dans son approche.

Mais ce serait une erreur de l’assimiler à n’importe quelle all-mountain freeride venue. Non, la Hovercraft semble en quelque sorte être le rafinement poussé à l’extrême de la planche de freeride classique, le lien manquant entre l’ancienne et la nouvelle génération.

 

Jones Hovercraft 2019

 

Comme sur maintenant beaucoup de modèles Jones, on retrouve la techno Spoon, ici en version 4.0, qui relève la semelle principalement au niveau du nez pour améliorer le déplacement de neige en poudreuse. Le tail est visiblement très travaillé, avec un canal “Speed channel” creusé au centre pour évacuer la neige et des extremités relevées via la techno Spoon.

On trouve la traction tech, un magne-traction maison, sur les carres, en version 2.0. Le résultat est quand même très léger et à peine perceptible en jetant un oeil le long de la carre. On voit bien qu’elle n’est pas tout à fait droite comme une carre classique, mais on est loin des vaguelettes clairement visibles sur les modèles GNU/Libtech.

Si vous ne l’aviez pas encore remarqué sur les photos, la Hovercraft est à classer dans les “fish-like” avec un nose proéminent et un tail réduit, tronqué à son extrémité. Mais ce n’est pas un fish classique non plus. Avec un rayon de courbure de 10m pour mon modèle en 164 et une rigidité donnée à 7/10, on est loin des standards qui accompagnent habituellement ce format.

 

Jones Hovercraft 2019 - Profil

 

Les différentes tailles sont bien pourvues, la Hovercraft étant disponible en cinq déclinaisons à partir de 148cm et jusqu’à 164cm pour convenir à des riders de 41 à plus de 100kg. Mon modèle de test est sur le papier un bon fit pour mon gabarit, la 164 étant donnée pour 77 à 100+kg.

Quand la marque nord-américaine affirme que ce modèle taille grand, ce n’est pas un euphémisme. Avec une longueur de carre effective de 128.9cm, la 164 se situe juste au dessus d’une Flagship 169W sur ce point, ce qui en fait un format très compact qui pose beaucoup de carre sur la neige par rapport à sa longueur totale.

Le setback est de 2.9cm.

 

Jones Hovercraft 2019 - Guide des tailles

 

Pas de format Wide au programme, comme pour tous les modèles qui proposent de base une largeur accrue chez Jones. Avec 26.8cm au patin sur la 164, mes boots en 45 3/4 s’y retrouvent correctement sur piste et dans la grosse pente : on est dans la lignée de ce que propose une planche wide pour cette taille chez la plupart des marques. C’est correct pour une planche polyvalente même si, encore une fois, les grands pieds amateurs d’eurocarve pourront s’y trouver à l’étroit.

 

Aspect et finitions


Pas de surprise sur ce point, comme toujours chez Jones, c’est très propre. La marqueterie en bambou est fort sympathique et renforce considérablement l’aspect qualitatif de l’ensemble, même si le logo Jones imprimé fait parfois un peu cheap dans ce contexte, notamment en plein soleil. J’aime en revanche beaucoup les imprimés côté tail avec l’UFO et la petite touche de rappel sur les flancs.

Au doigt mouillé, j’ai toutefois trouvé cette latte un peu lourde, peut-être justement à cause de ce top en bambou. Après vérifications sur la fiche technique, elle s’avère 400g plus lourde qu’une Mind Expander de même taille et 200g plus lourde qu’une Flagship.

 

Jones Hovercraft - Tail

 

La semelle transparente recouvre un imprimé artistique très agréable à l’oeil mais rien n’y fait, je préfèrerai toujours une semelle noire ultra facile à réparer sans laisser de trace.

Point de détail étonnant et un peu décevant, un des autocollants présents sur la semelle lors de la réception s’est très mal décollé et m’a obligé à enlever ces traces de colle avec un peu d’alcool et quelques coups de brosse avant de repasser une couche de fart.

Dans l’ensemble la planche respire la qualité et l’on aimerait qu’elle soit livrée avec un repoussoir à skieur un peu trop enthousiaste dans la file d’attente des remontées, histoire de la conserver au plus proche de son état d’origine aussi longtemps que posssible.

 

Sur le terrain


Mon protocole de test quand une marque m’envoie un produit est généralement assez simple : je consulte les specs, je me fais une idée du produit vis à vis de ce que le fabricant annonce. Je reçois le produit, je le teste, je note mes impressions. Puis, souvent, quand elles existent, je consulte quelques reviews publiées par d’autres magazines, histoire de vérifier que je n’ai pas omis un aspect du produit, un point de détail à investiguer. En général, j’ai bien fait mon travail je ne trouve rien d’autre à ajouter, que mon avis soit similaire, ou pas. Ce mode de fonctionnement me permet d’avoir un point de vue le plus objectif possible, sans à-prioris autre que celui forgé par les specs et le marketing de la marque, passés à la moulinette de mes expériences antérieures.

Pour cette Hovercraft, dont la genèse est antérieure à la création même de Glisse Alpine, impossible pour moi de me situer dans le même contexte. Avant même de commencer à écrire sur le site il y a trois ans, ce modèle dont la naissance remonte à 2011 était sur mon radar.

Si j’ai demandé à tester cette année la Hovercraft plutôt qu’une Storm Chaser ou une Lone Wolf qui me semblaient trop exclusives vis à vis des conditions de neige requises pour les exploiter pleinement, c’est parce qu’après plusieurs années à régulièrement lire des reviews sur cette planche ou entendre des échos de ses utilisateurs, elle apparaissait pour moi comme la potentielle latte polyvalente ultime, relativement joueuse dans la peuf pour tricoter entre les sapins, capable de prendre de la vitesse en terrain ouvert, suffisament plantée en neige difficile et calée sur un rail sur piste pour carver toute la journée.

Alors, contrat rempli ?

 

 

Après une saison 2017/2018 presque exclusivement passée à slasher de la peuf entre les sapins sur la Mind Expander, recalibrer mon compas pour remettre les choses en perspective n’a pas été chose facile. Mes premiers virages avec la Hovercraft ont d’ailleurs été bien compliqués entre le début de saison peu propice à embrayer directement dans un couloir d’1m20 de large et un écartement de référence de 60cm bien trop important pour mon forward stance. Cet article aurait pu avoir une toute autre conclusion si je n’avais rectifié le tir en cours de route pour revenir à mes réglages classiques et un peu de bon sens.

Tout ça pour dire que si je partais avec un à-prioris positif et une excitation certaine, mes attentes ont pris une claque et mon enthousiasme s’est rapidemment dégonflé avant de reprendre les rênes en main.

La Mind Expander est intrasèquement une planche hyper-mobile qui se comporte comme un morceau de beurre sur une poêle chaude. Elle glisse sur la neige de manière très légère, est sensible à la moindre impulsion pour la faire virer de bord. Elle adore les espaces fermés et l’on sent rapidemment ses limitations quand la vitesse augmente trop. La Hovercraft, à contrario, est par nature une plateforme stable et plantée qui demande à accélérer pour vraiment s’éveiller. Mais elle possède ce petit plus qui lui confère une certaine agilité qui détone pour une planche de sa catégorie.

Test Jones Hovercraft 2019 - TopEn effet, pris à revers par sa compacité, l’erreur serait de considérer la Hovercraft comme un petit fish qui tourne court et n’a pour raison de vivre que la profonde entre les sapins. A l’inverse, elle a tout d’une grande si ce n’est son format poche : un rayon de courbe de 10m, un flex assez rigide, un camrock, et une carre effective digne de planches bien plus grandes. Sur le papier, elle est destinée aux grandes courbes à haute vitesse. En pratique, elle possède en plus de ce trait de caractère une face cachée : une facilité certaine dans le serré, peu commune pour une latte avec de telles cotes.

“Pris à revers par sa compacité, l’erreur serait de considérer la Hovercraft comme un petit fish qui tourne court et n’a pour raison de vivre que la profonde entre les sapins.”

C’est en poudreuse légère que ce trait de caractère est le plus proéminent. On retrouve une stabilité directionnelle importante, la faculté de casser le terrain en trafolle et de rider vite sans se fatiguer. Elle garde aisément sa ligne là où la Mind Expander se fait chahuter et demande constamment d’être ramenée dans le droit chemin par une main (un pied ?) de fer.

Mais si l’avant se maintient facilement sur sa trajectoire et permet de lancer des grandes courbes en engageant tout le corps, l’arrière reste facile à travailler pour rapidemment réorienter la planche là où on le souhaite ou slasher de la peuf en jouant avec le terrain. C’est chose un poil moins aisé dans la poudreuse plus dense, où l’on se sent davantage sur un rail, peut-être parce que la techno Spoon voit son effet réduit dans ces conditions.

Peut-être une composante de cette facilité, l’aéroglisseur évolue avec une assiette très neutre, bien plus qu’un fish classique dont l’arrière s’enfonce davantage dans le manteau neigeux. Cela lui donne une flottaison excellente, que je n’ai malheureusement pas pu mettre à l’épreuve dans une poudreuse légère et profonde, faute de conditions s’y prêtant réellement.

La grande force de l’Hovercraft est à mon sens sa polyvalence, qui se retrouve sur les neiges difficiles. On la sent sereine en conditions béton, là où une planche à rocker intrasèquement plus facile dans la fraiche perd souvent ses moyens. Elle peut évoluer sans frémir sur des faces où la peuf n’est plus qu’un lointain souvenir qui a laissé place à une neige très dure.

Test Jones Hovercraft 2019 - SemelleMa dernière journée avant la publication de ce test en est un bon exemple, avec une couche de poudreuse légère qui laissait par endroits place à une sous-couche verglacée. La planche met en confiance dans ces conditions et permet de gérer ce type de transitions sans transpirer, ce qui en fait l’outil parfait quand l’incertitude reigne.

S’il est encore une fois difficile d’identifier précisément la part qui revient à la techno traction tech, l’accroche est très bonne et le tail réduit facilite l’évolution sur les neiges difficiles en permettant des virages glissés courts qui surprennent pour une planche avec ces mensurations.

“Au carving, elle ne démérite en rien et permet de se faire plaisir dans les grandes courbes rapides…”

Sur piste, on retrouve une latte au cambre assez commun. A basse vitesse, la mise en dérapage reste facile malgré les longues carres, on est loin du feeling d’une planche full camber. Un peu pataude dans les évolutions à allure réduite, il faut plus que jamais prendre de la vitesse pour que l’Hovercraft entre dans son élément. Une fois que c’est fait, on se retrouve avec une base très stable qui tire tout droit sans frémir.

Au carving, elle ne démérite en rien et permet de se faire plaisir dans les grandes courbes rapides sans toutefois briller de manière spectaculaire. L’accroche est bonne, même sur neige dure, et l’on dispose d’une marge non négligeable pour taper dedans et pousser la planche dans ses retranchement. J’ai la sensation que c’est un modèle qui demande des fixations très rigides pour vraiment s’exprimer au carving et j’ai malheureusement senti mes vieillissantes Missions assez dépassées par les évènements dans ce domaine.

L’effet ressort au changement de carre est bien présent et satisfaisant. Pas de révélation toutefois dans ce domaine particulier : le full camber, bien qu’en voie de disparition, reste roi.

Tous comptes faits, la Hovercraft, si elle n’excelle pas dans cette tâche, se situe au niveau de ce que l’on est en droit d’attendre d’une planche freeride en camrock et constitue une option tout à fait viable pour carver si l’on ne souhaite pas se lancer dans l’acquisition d’une planche pleinement dédiée à cet exercice.

 

Verdict


L’Hovercraft est une planche surprenante, et le fait qu’elle possède sa propre catégorie “freeride alternative” dans l’offre Jones se comprend aisément. Capable d’évoluer brillament sur toutes les neiges, elle prend une place assez unique en s’appuyant sur une plateforme classique de planche freeride taillée pour les grands espaces et les conditions changeantes en tentant de s’approcher de ce que proposent des modèles complètement tournés vers l’agilité dans le serré et les conditions parfaites.

Si elle s’avère incapable de réellement égaler une Mind Expander ou d’autres fish très manoeuvrables dans leurs terrains de jeu de prédilection, la Hovercraft surpasse aisément dans ces conditions les standards d’une planche de freeride classique tout en faisant facilement jeu égal avec elle sur les autres terrains. Pris dans l’autre sens, c’est une freeride sûre d’elle qui permet de charger à son gré mais s’avère également étonnament agile dans le serré et ne demande qu’à avaler de la peuf.

 

Jones Hovercraft 2019 - Top

 

De fait, après une peur passagère qui m’a fait douter lors de ma première matinée de test, la Hovercraft se confirme pour moi comme une latte super polyvalente à emmener partout avec soi. Sa réputation n’est pas usurpée, et la tag line de Jones pour ce modèle “Don’t call me a pow board, pow board” prend tout son sens après l’avoir eu sous les pieds.

 

  • Vous hésitez encore entre Mind Expander et Hovercraft ? Lisez mon dernier comparatif entre ces deux planches pour faire votre choix !

 

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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3 commentaires sur “Test : Jones Hovercraft 2019

  • 25 novembre 2019 à 17 h 23 min
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    Bonjour Sébastien

    Merci pour ton blog, très complet et précis.
    J’ai une hovercraft 160 de 2016, honnêtement la planche que j’ai le plus aimé ridé (sur un programme 30-40% piste, 60-70% hors piste) car très sûre en montagne, comme tu le soulignes, très agréable dans la poudre, et précise également sur piste (même si je ne suis pas un maître rider), certes avec des fixations très rigides (des diodes carbone de 2016 également).
    Je m’interrogeais cependant sur l’acquisition d’une Dupraz 6′ medium pour changer. As tu eu l’opportunité de comparer ces deux planches?
    En te remerciant.
    profil rider: 193 cm, 95 kg, stance 61,5, angles 35 /0

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    • 25 novembre 2019 à 20 h 40 min
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      Salut Eselene,

      Merci pour ton commentaire !

      Malheureusement non, il y a quelques années j’étais à deux doigts d’acheter une Dupraz, et finalement ça ne s’est pas fait… 🙁

      Répondre
  • 26 novembre 2019 à 10 h 25 min
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    Merci pour ta réponse !

    Dommage que tu ne l’aies pas testée. Pour cette saison peut-être?
    Bons rides !

    Répondre

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