Quelle perche choisir pour sa GoPro et comment la fabriquer pour 5€

On les voit fleurir sur les pistes, mais quel est le meilleur choix en matière de perche pour GoPro ? Quel prix faut-il mettre pour avoir une perche de qualité ? Est-ce qu’on peut fabriquer sa perche soi-même, à quel coût, et comment ? C’est ce que nous allons voir dans cet article qui vous permettra d’y voir un peu plus clair et de fabriquer votre propre perche.

 

 

Pourquoi une perche ?


Si vous êtes snowboarder, vous avez dû vous rendre compte que filmer vos exploits à la première personne n’est pas très facile. Contrairement aux skieurs, il est impossible d’utiliser le chesty (le harnais qui permet de fixer la caméra sur la poitrine) car on filmerait alors le bord de piste. Il reste la possibilité de la fixer sur le casque, mais cette option n’est viable pour moi que si la pente est très forte, par exemple en hors-piste. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un plan à la première personne doit comporter des points de référence pour être agréable à regarder.

Vous allez sans doute me demander ce que j’entends par “point de référence”. C’est tout simplement un élément qui appartient au sujet, et qui vient replacer le spectateur dans le contexte de la scène. Ca peut être un élément matériel, par exemple le guidon de votre VTT, sa roue arrière si vous fixez la caméra sur le cadre, vos skis, ou une partie de votre corps : vos jambes, vos bras, etc…

Si l’on revient à notre fixation sur le casque, à moins que votre regard porte vers le bas, il y a peu de chance qu’on voit votre planche, car la caméra est montée trop haut sur votre corps. Si vous l’inclinez trop vers le bas, on ne voit plus devant vous : ce n’est pas la bonne solution non plus.

La perche est donc votre meilleur allié pour filmer la plupart de vos plans en snowboard.

 

Les perches chinoises


Il est possible de faire l’acquisition de perches pas chères pour une poignée d’euros. Je le déconseille fortement, car elles sont peu fiables et tendent à développer assez rapidemment du jeu au niveau du point de montage et du verouillage de chaque brin. Plus grave encore, elles sont fragiles et peuvent mener à la perte de votre caméra. Pas glop, donc.

 

Les perches “haut de gamme”


Il en existe plusieurs modèles. Personellement, j’utilise depuis quelques années une Sandmarc Pole, que j’ai payé environ 40€. C’est une perche téléscopique en trois parties, dont on peut régler la longueur à l’infini. Le système de verouillage est solide et facile à utiliser. Faite d’alu, c’est un produit qui respire la qualité. Je n’ai rencontré avec que des problèmes mineurs, que je développe dans la vidéo au début de cet article.

Je ne saurais en tous cas que trop vous recommander cette perche. Si elle vous intéresse, elle est disponible sur amazon : Sandmarc Pole.

 

Fabriquer sa propre perche


Il est très facile de construire une bonne perche pour quelques euros. Attention cependant, on parle ici de perche non téléscopique, qu’il vous sera donc impossible d’emporter dans votre sac et que vous devrez garder à la main toute la journée. Après m’être fabriqué une telle perche et l’avoir utilisée une semaine, je trouve que c’est un bon moyen de dépanner si vous n’avez rien d’autre, mais prévoyez quelques demi-journées où vous allez filmer, et un retour au chalet au bout de la séquence, car c’est réellement encombrant.

Voici comment j’ai fabriqué la mienne. Au niveau matériel, il vous faut :

  • Un manche à balais en alu (3-4€)
  • Une scie à métaux ou une dremel
  • Un seat-post mount (fixation GoPro petit diamètre)
  • Un bout de cordelette
  • Un peu de papier alu

En option, si vous n’avez que le roll-bar mount (fixation GoPro gros diamètre) :

  • Une vieille chambre à air
  • Un peu de colle néoprène
  • Deux rislans

La première étape consiste à couper votre manche à balais à la longueur souhaitée, soit environ 1m, à l’aide de la scie à métaux. La cordelette va servir à constituer une dragonne qui vous empêchera de perdre tout l’équipement en cas de chute. Nouez la autour d’une extrémité de votre manche à balais, qui doit normalement comporter de quoi l’accrocher. Si ce n’est pas le cas, percez un petit trou pour l’y attacher. Utilisez un peu de papier alu roulé en boule et bien tassé à l’autre extrémité du tube pour qu’il ne se déforme pas à l’étape suivante. Ensuite, il ne reste plus qu’à visser le seat-post mount autour du tube. Le diamètre correspond plutôt bien à celui d’un manche à balais, et la solidité du montage devrait être assurée.

Si vous ne possédez que le roll-bar mount, utilisez une vieille chambre à air en l’enroulant autour du tube jusqu’à ce qu’elle forme le diamètre adapté pour votre accessoire, puis coupez l’excédent. Veillez à bien enrouler serré, puis finissez en collant la chambre à air avec de la colle néoprène. Pour assurer la solidité de l’ensemble, on rajoute un rislan à chaque extrémité de la chambre. La friction et l’élasticité du caoutchouc permettent au roll-bar mount de vraiment bien tenir sur votre tube, plus encore que le seat-post mount.

N’hésitez pas à regarder sur la vidéo l’aspect final de la perche si vous avez un doute ;).

 

J’espère que ce petit article rapide et sa vidéo vous a aidé à y voir plus clair. Si ce n’est pas le caz, n’hésitez pas comme d’habitude à en parler dans les commentaires 😉 .

 

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Sébastien

Papa de Glisse Alpine et homme à tout faire depuis 2016. Rideur. Editeur. Photographe. Développeur. SysAdmin. Web Perf. SEO. Marketing. Café.

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